Anémie hémolytique : symptôme, diagnostic, causes

L'anémie hémolytique auto-immune est une maladie du sang qui se caractérise par une diminution anormale du nombre de globules rouges. Elle provoque les mêmes symptômes qu'une anémie classique.

Anémie hémolytique : symptôme, diagnostic, causes
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Définition : qu'est-ce qu'une anémie hémolytique ?

L'anémie désigne un taux anormalement bas d'hémoglobine (protéine des globules rouges qui assure le transport de l'oxygène des poumons aux tissus). Une anémie hémolytique se caractérise plus précisément par une destruction des hématies (globules rouges) par l'organisme. Elle peut être liée à des maladies auto-immunes se caractérisant par un dysfonctionnement du système immunitaire et conduisant à la production d'auto-anticorps qui attaquent les globules rouges, ou faire suite à la prise de médicaments, de toxiques, ou être constitutionnelle.

Quels sont les symptômes d'une anémie hémolytique ?

Les symptômes de l'anémie hémolytique sont identiques à ceux d'une anémie "classique", à savoir :

  • une pâleur,
  • des vertiges,
  • des bourdonnements d'oreille,
  • une fatigue,
  • voire une élévation de la fréquence respiratoire.
  • Les conséquences de l'anémie hémolytique peuvent entraîner un ictère (jaunisse).

Quelles sont les causes possibles d'une anémie hémolytique ?

L'anémie hémolytique peut être héréditaire (origine génétique) ou acquise suite à un traitement médicamenteux, une intoxication, un épisode infectieux septicémique (passage de bactéries dans le sang), la pose d'une prothèse cardiaque ou encore la morsure d'un serpent venimeux. "On parle d'anémie hémolytique extra-corpusculaire lorsque l'hémolyse est liée à une anomalie extérieure au corps du globule rouge qui est détruit par des anticorps, des toxiques ou une infection. À contrario, si l'hémolyse est due à une anomalie propre au globule rouge, il s'agit d'une anémie hémolytique corpusculaire. En cause, des anomalies de la membrane, des anomalies de l'hémoglobine (thalassémie, drépanocytose) voire un déficit enzymatique", développe Gaël Saintenoy, biologiste.

Comment pose-t-on le diagnostic d'une anémie hémolytique ?

Le diagnostic repose sur des analyses de sang. L'anémie est confirmée en cas de diminution de l'hémoglobine sur une numération formule sanguine (NFS) avec un VGM (Volume Globulaire Moyen) normal. La recherche de globules rouges immatures (réticulocytes) montre une élévation de ces derniers. En présence d'une anémie, la cause doit être recherchée. En prenant le cas d'une anémie hémolytique auto-immune, la destruction des globules rouges est attestée par le "test de Coombs direct". Ce test démontre la présence d'anticorps dirigés contre les globules rouges. D'autres examens sanguins pourront ensuite être réalisés pour détecter une autre maladie auto-immune.

Quand et qui consulter en cas d'anémie hémolytique ?

"En première intention, on consulte son médecin généraliste en cas de fatigue persistante ou de symptômes évocateurs. Selon les résultats, celui-ci pourra réaliser la prise en charge lui-même ou vous orienter vers le spécialiste adéquat", informe le biologiste.

Traitement : comment soigner une anémie hémolytique ?

Le traitement de l'anémie hémolytique varie énormément selon sa cause. "Si elle est due à un toxique ou à un médicament, la suppression ou le traitement de celui-ci suffit. En revanche, s'il s'agit d'une anémie hémolytique liée à une maladie auto-immune, le traitement peut reposer sur l'administration de cortisone par voie orale pour enrayer la réponse anormale du système immmunitaire. Chez un sujet atteint d'une maladie des globules rouges telles qu'une drépanocytose ou une thalassémie, la pathologie sous-jacente n'étant pas curable, le traitement symptomatique est prioritaire", indique Gaël Saintenoy.

Merci à Gaël Saintenoy, biologiste

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