9 traitements sans ordonnance pour une mycose vulvaire

La mycose vulvaire ou vaginale est une infection gynécologique fréquente. Crème, comprimé, ovule... Certains de ses traitements peuvent être achetés sans ordonnance en pharmacie.

9 traitements sans ordonnance pour une mycose vulvaire
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La mycose vaginale est causée par un champignon, le plus souvent Candida albicans. En l'absence de consultation médicale, il est possible de se procurer certains médicaments antifongiques locaux à la pharmacie pour traiter rapidement l'infection : un ovule, une crème, une émulsion… Les différentes molécules présentent une efficacité comparable avec généralement une disparition des symptômes en 3 à 5 jours. Voici les 9 traitements disponibles sans ordonnance pour soulager efficacement une mycose vulvaire :

1. Gyno-Pevaryl® (éconazole) en ovule

L'ovule doit être placé au fond du vagin avec un doigt, de préférence le soir au coucher en position allongée. Il soulage les affections de la vulve et du vagin telles que les démangeaisons, les brûlures, le gonflement, les rougeurs, les pertes blanches et la surinfection bactérienne s'il y a lieu. Le schéma d'administration varie selon la formulation du médicament : 
► En libération immédiate (Gyno-Pevaryl® et ses génériques) : 1 ovule pendant trois jours, à renouveler 7 jours après si la mycose persiste ou récidive 
► En libération prolongée (Myleugyne® LP et Gynopura® LP : génériques de Gyno-Pevaryl® LP qui n'est plus commercialisé) : 1 ovule unique à renouveler le lendemain matin en cas de persistance des symptômes
Le médicament en libération prolongée est actif durant 3 jours, il n'est donc pas possible d'interrompre sa diffusion en cas d'allergie ou d'intolérance. Cet antimycosique peut majorer les démangeaisons et entraîner des brûlures, des irritations, une allergie, un gonflement et une douleur au niveau des muqueuses génitales. Dans ce cas, le traitement doit être interrompu. Gyno-Pevaryl® et ses génériques sont contre-indiqués en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). Ce type d'ovule ne peut être employé qu'à compter du 2e trimestre de grossesse après une évaluation de la balance bénéfices/risques et durant l'allaitement avec prudence. De même, une vigilance est requise chez une patiente prenant un anticoagulant oral tel que Coumadine®. En raison de la majoration du risque hémorragique, le dosage de l'INR doit être réalisé plus fréquemment. En outre, l'utilisation de préservatifs ou de diaphragmes en latex est proscrite durant le traitement au risque de se rompre. De même, les spermicides risquent d'être inactivés. 

2. Pevaryl® (éconazole) en émulsion

En complément d'un ovule gynécologique, cette émulsion peut être appliquée 2 à 3 fois par jour sur la vulve jusqu'à disparition des lésions (maximum 4 semaines) pour soulager le gonflement, les rougeurs et les démangeaisons. L'application doit être effectuée en massant légèrement pour faciliter la pénétration de la substance active. Le flacon doit être agité avant emploi.
► Ce médicament peut entraîner des brûlures, des irritations, une allergie, un gonflement et une douleur au niveau des muqueuses génitales. Dans ce cas, le traitement doit être interrompu.
► L'émulsion Pevaryl® est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). L'utilisation n'est possible qu'à compter du 2e trimestre de grossesse après une évaluation de la balance bénéfices/risques et peut être envisagée durant l'allaitement avec prudence. De même, une vigilance est requise chez une patiente prenant un antivitamine K (anticoagulant). En raison de la majoration du risque hémorragique, le dosage de l'INR doit être réalisé plus fréquemment.

3. Lomexin® (fenticonazole) en capsule molle

Cette capsule soulage les affections de la vulve et du vagin telles que les démangeaisons, les brûlures, le gonflement, les rougeurs, les pertes blanches et la surinfection bactérienne s'il y a lieu. Elle doit être placée au fond du vagin avec un doigt, de préférence le soir au coucher en position allongée. Si les symptômes persistent 3 jours après, l'administration d'un nouvel ovule est recommandée. 
► Ce médicament expose à un risque de brûlures, de démangeaisons et de rougeurs localisées au niveau de la vulve et du vagin. De rares cas d'allergie locale ont été observés.
► Lomexin® en capsule vaginale est formellement contre-indiqué chez les femmes allergiques à l'un des composants et plus particulièrement chez celles allergiques à l'arachide ou au soja en raison de la présence de lécithine de soja. Il est possible d'utiliser ce traitement dans le cadre d'une grossesse ou d'un allaitement à condition d'être suivie par un médecin. En outre, l'utilisation de préservatifs ou de diaphragmes en latex est proscrite durant le traitement au risque de se rompre. De même, les spermicides risquent d'être inactivés.

4. Terlomexin® (fenticonazole) en capsule molle

Cette capsule soulage les affections de la vulve et du vagin telles que les démangeaisons, les brûlures, le gonflement, les rougeurs, les pertes blanches et la surinfection bactérienne s'il y a lieu. Elle doit être placée au fond du vagin avec un doigt, de préférence le soir au coucher en position allongée. Cette opération doit être répétée 3 jours de suite. Si la mycose persiste ou récidive, le traitement peut être renouvelé aussitôt ou 7 jours après la dernière administration.
► Ce médicament expose à un risque de brûlures, de démangeaisons et de rougeurs localisées au niveau de la vulve et du vagin. De rares cas d'allergie locale ont été observés.
► Terlomexin® est contre-indiqué en cas d'allergie à l'un des composants du médicament. Il est possible d'utiliser ce traitement dans le cadre d'une grossesse ou d'un allaitement à condition d'être suivie par un médecin. En outre, l'utilisation de préservatifs ou de diaphragmes en latex est proscrite durant le traitement au risque de se rompre. De même, les spermicides risquent d'être inactivés.

5. Monazol® (sertaconazole) en ovule

Cet ovule soulage les affections de la vulve et du vagin telles que les démangeaisons, les brûlures, le gonflement, les rougeurs, les pertes blanches. Il doit être placé profondément dans le vagin avec un doigt, de préférence le soir au coucher en position allongée. En cas de récidive de la mycose, un nouvel ovule peut être administré 7 jours plus tard.
Une allergie et une aggravation transitoire des démangeaisons ou des brûlures ont été observées avec cet antimycosique.
► L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). Durant toute la durée du traitement, les spermicides ne sont pas recommandés en raison de leur inactivation potentielle. De même, l'usage de préservatifs ou de diaphragmes en latex est à exclure au risque de se rompre.
► Un ovule de Monazol® peut tout à fait être administré chez une femme enceinte ou allaitante si nécessaire.

6. Monazol® (sertaconazole) en crème

En complément d'un ovule gynécologique, la crème Monazol® peut être appliquée 1 fois par jour pendant 8 jours sur la vulve pour soulager le gonflement, les rougeurs et les démangeaisons. L'application sur les lésions doit être effectuée en massant légèrement pour faciliter la pénétration de la substance active. 
► L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). L'application est possible chez une femme enceinte ou allaitante si nécessaire.
► Les conservateurs contenus dans la crème peuvent être responsables d'une allergie et d'une inflammation de la zone traitée. De même, une aggravation transitoire des démangeaisons ou des brûlures peut se manifester.

7. MycoHydralin® (clotrimazole) en comprimé

Ce comprimé vaginal soulage les affections de la vulve et du vagin telles que les démangeaisons, les brûlures, le gonflement, les rougeurs et les pertes blanches. Il ne doit pas être avalé mais doit être introduit dans le fond du vagin avec le doigt ou à l'aide de l'applicateur fourni en se référant à la notice pour une utilisation optimale. Le recours à l'applicateur est déconseillé chez la femme enceinte.  
Le schéma d'administration varie selon le dosage : 

  • à 200 mg : 1 comprimé pendant 3 jours consécutifs, à renouveler en cas de persistance des symptômes
  • à 500 mg : 1 comprimé unique, à renouveler 3 jours après si les symptômes persistent. Ce comprimé est actif durant 3 jours, il n'est donc pas possible d'interrompre sa diffusion en cas d'allergie ou d'intolérance.

Cet antimycosique présente des effets secondaires tels qu'un inconfort vaginal, des démangeaisons, des brûlures et des douleurs associées. Lorsque les muqueuses sont très abîmées, la substance active peut passer dans le sang et induire des difficultés à respirer et une hypotension.
► L'utilisation de ce traitement est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants. Un ovule de MycoHydralin® peut être administré chez une femme enceinte ou allaitante si nécessaire. Par ailleurs, une surveillance médicale est requise chez les femmes prenant un immunosuppresseur tel que Prograf®, Advagraf®, (tacrolimus) ou Rapamune® (sirolimus). En effet, MycoHydralin® expose à un risque de surdosage de ces médicaments. Durant toute la durée du traitement, les spermicides ne sont pas recommandés en raison de leur inactivation potentielle. De même, l'usage de préservatifs ou de diaphragmes en latex est à exclure au risque de se rompre.

8. MycoHydralin® (clotrimazole) en crème 

En complément d'un ovule gynécologique, la crème MycoHydralinl® peut être appliquée 2 fois par jour pendant 7 jours sur la vulve pour soulager le gonflement, les rougeurs et les démangeaisons. L'application sur les lésions doit être effectuée en massant légèrement pour faciliter la pénétration de la substance active. 
► Cette crème peut provoquer un inconfort, des démangeaisons, des brûlures et des douleurs au niveau de la vulve et du vagin pouvant être majorés par les excipients du produit. Lorsque les muqueuses sont très abîmées, la substance active peut passer dans le sang et induire des difficultés à respirer et une hypotension.
► L'utilisation de cette crème est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). L'application est possible chez une femme enceinte ou allaitante. Par ailleurs, une surveillance médicale est requise chez les femmes prenant un immunosuppresseur tel que Prograf®, Advagraf® (tacrolimus) ou Rapamune® (sirolimus). En effet, MycoHydralin® expose à un risque de surdosage de ces médicaments. Durant toute la durée du traitement, les spermicides ne sont pas recommandés en raison de leur inactivation potentielle. De même, l'usage de préservatifs ou de diaphragmes en latex est à exclure au risque de se rompre.

9. Fazol® (isoconazole) en émulsion 

► En complément d'un ovule gynécologique, l'émulsion Fazol® peut être appliquée 2 fois par jour jusqu'à disparition des lésions (maximum 4 semaines) sur la vulve pour soulager le gonflement, les rougeurs et les démangeaisons. L'application sur les lésions doit être effectuée en massant légèrement pour faciliter la pénétration de la substance active. Le flacon doit être agité avant emploi.
► L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants ou à l'un des médicaments de la même famille (imidazolés). L'application est possible chez une femme enceinte ou allaitante.
► Cette émulsion peut être responsable d'allergies, de démangeaisons, de brûlures et d'eczéma de contact accentué par la présence des excipients. 

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