Néoplasie : définition, symptômes, cause, traitements

Lorsque les cellules d'un organe ou d'un tissus se développent de façon anormale, on parle de néoplasie. Elle peut être bénigne ou maligne selon les résultats de la biopsie. A quoi sont-elles dues ? Comment les diagnostique-t-on ? Quels traitements ? Les réponses du Dr Jean Ménard, oncologue radiothérapeute à Paris.

Néoplasie : définition, symptômes, cause, traitements
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Définition : qu'est-ce qu'une néoplasie ?

Le mot néoplasie vient du grec "néo" pour nouveau et "plasie" pour "formation." Une néoplasie correspond donc à la prolifération anormale de nouvelles cellules, donnant naissance à un nouveau tissus dit néoplasme aussi appelé tumeur. "La néoplasie peut naître de n'importe quel tissus cellulaire."

Quels sont les types de néoplasie ? 

Classiquement, on distingue deux types de néoplasie : les bénignes et les malignes.
"Les tumeurs bénignes n'ont une capacité d'évolution que locale et en général plutôt lente. A contrario, la cellule maligne ou cancéreuse acquiert des caractéristiques différentes de la cellule originelle : immortalité, capacité de métastase, formation de système vasculaire, indépendance de développement et vitesse de prolifération" explique l'oncologue

Néoplasie pulmonaire

Une néoplasie peut se développer dans les poumons, les bronches, les bronchioles ou les alvéoles. Certaines – comme les hamartomes, les adénomes ou les papillomes - sont bénignes, d'autres en revanche sont malignes, c'est le cas du cancer du poumon non à petites cellules et de ses sous types : adénocarcinome et carcinome épidermoïde. 

Néoplasie mammaire

Les néoplasies qui touchent le sein sont nombreuses et variées. Elles sont souvent non cancéreuses : la papillome intracanalaire, l'adénofibrome ou le kyste. Mais elles peuvent être malignes : le carcinome canalaire, le carcinome lobulaire et plus rarement le sarcome ou encore la tumeur phyllode.

Néoplasie endocrinienne

Les néoplasies endocriniennes multiples (NEM) sont des maladies héréditaires qui se traduisent par le développement de tumeurs dans plusieurs organes endocriniens. Il en existe deux principaux types, selon les glandes touchées : NEM1 touche principalement les glandes parathyroïdiennes et NEM2 se développe généralement sur la thyroïde. 

Néoplasie colique

Les tumeurs coliques sont souvent bénignes, comme c'est le cas des polypes adénomateux ou des adénomes. Mais 2 à 3% d'entre elles se développent et évoluent en tumeur maligne. Le cancer colorectal est le 2è plus fréquent chez la femme et le 3è plus fréquent chez l'homme.

Quelles sont les causes ?

"Originellement, une néoplasie, nait d'un défaut de réplication de l'ADN" explique le Dr Ménard. "En règle générale, une cellule subissant une telle anomalie est vouée à être détruite, mais il peut arriver qu'elle échappe à cette destruction, et qu'elle donne alors naissance à une tumeur."

Il existe plusieurs facteurs de risque favorisant ces mutations :

  • Le tabac, 
  • Un excès d'alcool,
  • Une mauvaise alimentation
  • Une exposition au soleil trop importante et sans protection,
  • Une exposition à des perturbateurs endocriniens,
  • Le surpoids et l'obésité… 

Quels sont les symptômes d'une néoplasie ?

Un néoplasme peut se manifester de différentes façons selon son type – bénin ou malin – et sa localisation. "Une néoplasie peut parfaitement être asymptomatique. Le plus souvent, les symptômes développés sont en rapport avec l'occupation d'un espace anatomique normalement libre par la néo formation (compression d'organes voisins, de nerfs, de vaisseaux…)" explique l'oncologue.

Comment poser le diagnostic ?

Une fois la tumeur localisée, pour poser le diagnostic précis et savoir si elle est bénigne ou maligne, il convient d'effectuer une biopsie afin d'en analyser la composition. "Le diagnostic d'une néoplasie est donc essentiellement anatomopathologique, et nécessite l'analyse microscopique du matériel prélevé, afin de confirmer les anomalies cellulaires" détaille le Dr Ménard.

Quels sont les traitements ?

Les traitements des néoplasmes sont très variés et dépendent de leur localisation et de leur nature. "Pour les tumeurs bénignes, il s'agit essentiellement de la chirurgie lorsqu'une gêne est ressentie, mais il suffit généralement d'une simple surveillance" explique l'oncologue. "Pour les tumeurs malignes, la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les traitements ciblés (hormonothérapie, traitement antiangiogéniques, traitements modulateurs des voies de signalisation, immunothérapie…) sont discutés. Chaque cas est différent et fait systématiquement l'objet d'une discussion pluri disciplinaire avant prise en charge" précise le spécialiste.

Merci au Dr Jean Ménard, oncologue radiothérapeute à Paris.

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