Hémostase : primaire, secondaire, bilan, quelles étapes ?
L'hémostase correspond à l'ensemble des phénomènes physiologiques permettant d'arrêter un saignement lors d'une rupture d'un vaisseau sanguin, en cas de blessure, de choc ou d'une chirurgie.
L'hémostase correspond à l'ensemble des mécanismes qui concourent à l'arrêt d'un saignement, lors d'une blessure, d'un acte chirurgical, d'un choc... Elle se divise en deux phases : on parle d'hémostase primaire et d'hémostase secondaire. L'arrêt de l'écoulement du sang peut être spontané (on parle de coagulation du sang) ou provoqué par différents moyens médicaux ou chirurgicaux.
Quelle est la définition d'une hémostase ?
L'hémostase est l'ensemble des phénomènes qui permettent d'arrêter un saignement en cas de rupture de la paroi d'un vaisseau.. Elle se divise en deux phases : l'hémostase primaire et l'hémostase secondaire.
C'est quoi une hémostase primaire ?
Au premier signe de saignement, une vasoconstriction se produit. Puis l'hémostase primaire commence. "Les plaquettes s'agrègent pour former une sorte de bouchon que l'on appelle le thrombus blanc ou trou plaquettaire", explique le Dr Monique Quillard, médecin généraliste.
C'est quoi une hémostase secondaire ?
Vient ensuite l'hémostase secondaire, plus connue sous le terme de coagulation : cette seconde phase fait appel à des protéines contenues dans le sang, qui vont permettre l'accumulation de fibrine et la transformation du thrombus blanc en thrombus rouge, qui devient alors un caillot sanguin. L'hémostase a une durée de trois à six minutes chez les individus normaux. Les troubles de l'hémostase sont recherchés par l'étude de différents temps mis pour les processus constituant l'hémostase comme le temps de saignement, le temps de céphaline activée et le temps de Quick.
Quelle est la technique de l'hémostase chirurgicale ?
Lorsque le saignement ne s'arrête pas naturellement ou avec des techniques conventionnelles (compression, suture, ligature…), une hémostase chirurgicale sera mise en place. "Elle consiste en des recours à des produits comme des colles locales, le laser, l'Héoclips ou des médicaments anticoagulants injectables", indique le Dr Quillard.
Quelle est la technique de l'hémostase endoscopique ?
Un traitement hémostatique par voie endoscopique est indiqué en cas de saignements et de lésion à fort risque de récidive hémorragique, notamment en présence d'un vaisseau visible non hémorragique ou de volumineuses varices œsophagiennes.
Quels examens pour exploser l'hémostase ?
Le bilan de l'hémostase se fait grâce à une prise de sang. Différents éléments sont ensuite analysés :
- La numération des plaquettes, dont la valeur normale se situe entre 150 et 400 000/mm3
- Le temps de saignement : il permet d'explorer l'hémostase primaire
- Le temps de coagulation : il permet de détecter une fibrinolyse aiguë (destruction des caillots sanguins)
- Le dosage du fibrinogène, une protéine présente dans le plasma sanguin. Son dosage contribue à évaluer la capacité à former des caillots sanguins
- Dosage des facteurs de coagulation.
Qu'est-ce qui peut causer un trouble de l'hémostase ?
Une hémostase déficiente est généralement la conséquence d'une insuffisance des plaquettes, d'une carence en différents facteurs de coagulation ou d'une anomalie des vaisseaux sanguins. "Ces troubles peuvent être congénitaux (hémophilie…), causés par une différentes maladies (affections hépatiques, troubles digestifs, maladies auto-immune…), provoqués par la prise de médicaments (anticoagulants) ou être la conséquence d'une carence en vitamine C (scorbut), précise le Dr Quillard. Ces troubles se traduisent par une propension aux hémorragies internes et externes".
C'est quoi une hystérectomie d'hémostase ?
L'hystérectomie consiste à retirer tout ou partie de l'utérus. En cas d'hémorragie lors de l'accouchement, dite hémorragie de la délivrance, si aucune mesure conservatrice n'a pu permettre de stopper les saignements, une hystérectomie d'hémostase pourra être envisagée. Ce cas de figure est aujourd'hui très rare.
Merci au Dr. Monique Quillard, médecin généraliste.