Qu'est-ce qu'un nodule ?
Un nodule est une grosseur anormale qui se développe à la surface d'un tissu ou d'un organe. Il peut se développer n'importe où : sur la peau, dans le foie, l'estomac, le poumon, la gorge ou encore la thyroïde. Dans la majorité des cas, il est bénin. Parfois il peut être le signe d'une tumeur.
Définition : c'est quoi un nodule ?
C'est une boule de tissu solide (ce qui en fait la principale différence avec un kyste), de forme plus ou moins arrondie et de moins de 3 cm de diamètre. "Il peut apparaître n'importe où sur le corps : sur la peau, le sein, la thyroïde, le rein… Dans la très grande majorité des cas (plus de 90 %), c'est totalement bénin mais parfois, le nodule peut être malin et constituer une tumeur", précise le Dr Sandra Malak, hématologue à l'Institut Curie, à Paris.
Quelles sont les causes d'un nodule ?
Une cellule se met soudainement à fonctionner de manière anarchique. Elles s'agglomèrent les unes aux autres, et finissent par former une boule. Elles peuvent avoir des causes très variées :
- Infections virales ou bactériennes.
- Inflammation.
- Abcès.
- Troubles endocriniens, à l'origine de nodules thyroïdiens.
- Antécédents familiaux.
Quels sont les différents types de nodule ?
Ils peuvent se développer à plusieurs endroits du corps. Parmi les nodules les plus fréquents :
• Nodule thyroïdien : c'est quoi ?
Fréquent chez la femme après 50 ans, il se développe à la base du cou. La plupart du temps, le nodule est bénin, mais une surveillance pour vérifier qu'il ne devient pas cancéreux est mise en place. Auquel cas, il sera nécessaire de le retirer chirurgicalement. Il se soigne très bien avec un taux de survie après 5 ans dépassant 98 %. Si le nodule produit trop d'hormones thyroïdiennes, il se manifeste par des signes d'hyperthyroïdie : une perte de poids, des palpitations cardiaques, des troubles du sommeil, une faiblesse musculaire, une diarrhée, de la nervosité ou de l'irritabilité. Là encore, une ablation sera envisagée.
• Nodule pulmonaire : c'est quoi ?
Il est généralement détecté sur une radiographie ou sur un scanner. Selon les cas, le diagnostic sera approfondi par des examens complémentaires, un scanner notamment. Dans la majorité des cas, il est bénin. Une simple surveillance sera alors mise en place. S'il est suspect, une intervention chirurgicale sera envisagée.
• Nodule au foie : c'est quoi ?
Le nodule forme une petite boule au sein du tissu hépatique. Il est très souvent bénin, et n'est responsable habituellement d'aucun symptôme. S'il est bénin, une simple surveillance sera alors mise en place. S'il est suspect, une intervention chirurgicale sera envisagée.
• Nodule mammaire : c'est quoi ?
Bien que le plus souvent bénin, en présence d'une grossesse au sein, il est recommandé de consulter votre médecin. Après palpation, il pourra compléter son examen clinique par la prescription d'une mammographie et/ou d'une échographie. Au besoin, une ponction à l'aiguille permettra de finaliser le diagnostic. S'il est bénin, une simple surveillance sera alors mise en place. S'il est suspect, une intervention chirurgicale sera envisagée.
• Nodule aux cordes vocales : c'est quoi ?
• Nodule sous cutané : c'est quoi ?
Diagnostic : quels examens faire pour diagnostiquer un nodule ?
C'est généralement au cours d'un examen médical que le médecin le découvre par hasard lors d'une palpation du sein ou du cou, ou bien à la suite d'un examen par imagerie (scintigraphie une échographie, IRM ou un scanner). "Une ponction, à l'aide d'une fine aiguille pour en prélever le contenu et l'analyser au microscope, permettra de déterminer la nature du nodule et sa dangerosité", indique le Dr Malak. A savoir : un nodule peut être hypoéchogène quand il renvoie peu, ou pas du tout, des ultrasons lors de l'examen.
Quels sont les traitements du nodule ?
"Il n'est en règle générale pas nécessaire d'enlever un nodule, sauf s'il exerce une pression douloureuse sur un organe ou un nerf. S'il est cancéreux, l'ablation est systématique. Une chirurgie sera alors pratiquée pour le retirer", précise le Dr. Malak.
Merci au Dr. Sandra Malak, hématologue à l'Institut Curie, à Paris.