Rétro-tracing du Covid : c'est quoi, comment ça marche ?
Le "retro-tracing" est généralisé dans la France depuis juillet 2021 en complément du contact tracing afin de mieux identifier les chaînes de contamination et lutter plus efficacement contre le Covid-19. En quoi ça consiste ? Comment ça marche ? On fait le point.
Après le "contact tracing", voici le "retro-tracing", ou "retro-tracing à la japonaise". Ce dispositif de traçage des cas "co-exposés" de Covid est généralisé en France entière depuis juillet 2021, comme annoncé par l'Assurance maladie le 17 juin. Selon les premiers résultats de l'Assurance maladie, près de 10% des patients zéro contactés ont été capables d'identifier un événement jugé comme étant à l'origine de leur contamination et donnant lieu à l'identification de personnes co-exposées. Dans les jours qui ont suivi leur isolement, près de 10 % de ces personnes co-exposées sont, elles-aussi, devenues positives. "Le rétrotracing apporte une nouvelle pierre à l'édifice pour lutter contre l'épidémie. Il resserre un peu plus les mailles du filet mis en place pour retracer les chaines de contamination et les stopper", a indiqué Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l'Assurance Maladie.
L'Assurance maladie poursuit par ailleurs son travail de rétro-traçing, si précieux lorsqu'un cas de variant Delta est détecté pour identifier les cas-contact et remonter les chaînes de contamination.
— Jean Castex (@JeanCASTEX) June 24, 2021
Je suis venu saluer leur engagement et leur mobilisation. pic.twitter.com/rvzbgB35x6
Définition : qu'est-ce que c'est le retro-tracing ?
Le retro-tracing est aussi appelé "retro-tracing à la japonaise" car c'est une méthode de traçage utilisé au Japon. "Le rétro-tracing étudie les circonstances de contamination afin de repérer un moment ou des lieux à l'origine de la chaîne de contamination" définit l'Assurance maladie. Comment ? Il permet d'identifier les personnes appelées "co-exposées" : des personnes ont pu ne pas être identifiées lors de la recherche initiale des cas contact avec la personne testée positive. "Une personne co-exposée est une personne qui a croisé un malade de la Covid-19, lors d'un événement ou dans un lieu et a pu y être contaminée surtout si les gestes barrières n'ont pas été respectés durant l'événement. Ces personnes co-exposées peuvent transmettre sans le savoir la Covid-19" précise l'Assurance Maladie.
Comment ça marche ?
Lorsqu'une personne est testée positive au Covid-19, elle doit s'isoler. Les enquêteurs sanitaires de l'Assurance Maladie l'appellent et lui demandent systématiquement ses cas contact dans le cadre du contact tracing, mais aussi d'autres choses dans le cadre du retro-tracing :
- les circonstances où elle a pu attraper la Covid-19 : cela peut être un événement (rassemblement, fêtes…) ou un lieu (restauration collective, établissements publics…) avec plus de 10 personnes présentes ;
- la personne qui a pu la contaminer ;
- les autres personnes présentes.
"Ce questionnaire permet d'établir une liste des personnes présentes et possiblement exposées au même risque ou à la même source de contamination que la personne testée positivement : ce sont les personnes co-exposées." explique l'Assurance maladie sur son site. Ces personnes sont également contactées par l'Assurance Maladie et doivent répondre aux mêmes questions, puis elles doivent réaliser un test de dépistage et à s'isoler. Si elles ne peuvent pas télétravailler, les personnes "co exposées" peuvent bénéficier d'un arrêt de travail dérogatoire sans délai de carence à partir du site declare.ameli.fr.
Communiqué : Covid-19 : généralisation du rétrotracing dans toute la France début juillet, Ameli.fr