Herpes simplex 1 (HSV1) : symptômes, contagion, traitements
Selon l'OMS, l'herpès simplex de type 1 touche 67 % de la population mondiale. Ce virus provoque l'apparition de vésicules douloureuses et inesthétiques sur le visage (lèvres...). Quels sont les symptômes et comment le traiter ? Le point avec le Dr Nina Roos, dermatologue.
Qu'est-ce que le virus de l'herpes simplex 1 ?
Le virus herpès de type 1 est celui responsable de l'herpès buccal et oculaire. Dès qu'il pénètre dans l'organisme, il chemine le long des fibres du nerf jusqu'à un ganglion, où il reste tapi durant toute la vie. "Neuf fois sur dix, cette première infection est totalement asymptomatique, explique le Dr Nina Roos, dermatologue. Le virus reste ainsi "endormi" durant de nombreuses années. Mais à la suite d'une fièvre, d'un stress ou d'une fatigue générale, il peut se réactiver". Il se multiplie alors et des particules virales, situées dans le ganglion nerveux cheminent le long du nerf jusqu'à son extrémité qui peut se trouver sur n'importe quelle zone du visage : ce peut être les lèvres et provoquer alors un herpès labial, aussi appelé "bouton de fièvre", la bouche et donner lieu à un herpès buccale ou les yeux et entrainer un herpès oculaire.
Différences avec l'herpès simplex de type 2 ?
Celui de type 2 est plus souvent responsable d'herpès "sous la ceinture" : il se localise au niveau génital c'est-à-dire au niveau du col de l'utérus, de la vulve, de l'urètre, du pénis et de l'anus. Il peut aussi toucher les fesses et les cuisses.
Quels sont les symptômes ?
Lorsqu'il se développe au niveau des yeux, il se manifeste par un œil rouge et larmoyant, un fort éblouissement au soleil et la sensation d'avoir un gros grain de sable dans l'œil. La paupière est parfois gonflée et douloureuse. Des symptômes que l'on peut facilement confondre avec ceux d'une conjonctivite. Votre attention peut toutefois êtes attirée par la présence de vésicules caractéristiques de l'herpès autour de la paupière. "Lorsqu'il se développe au niveau des lèvres, elle entraine des picotements, parfois des sensations de brûlures et surtout l'apparition d'un bouton grisâtres sur fond rouge avec un enduit blanchâtre sur les gencives ou l'intérieur de la bouche appelée gingivo-stomatite herpétique, explique le Dr Roos. S'il se développe dans la bouche, l'haleine peut aussi être désagréable ". Parfois, en plus de ces symptômes, la personne atteinte peut avoir de la fièvre. L'herpès n'est pas grave chez un sujet en bonne santé, mais peut être plus embêtant chez l'immunodéprimé ou le nouveau-né, par transmission maternelle avec des formes neurologiques et généralisées.
Quelles sont les causes ?
Sa transmission est interhumaine. Une fois dans le corps, il reste tapi. Un stress, une grande fatigue, une intervention chirurgicale… affaiblissant l'immunité favorise sa ré-activation.
Est ce contagieux ?
Très contagieux. "C'est pourquoi il est recommandé d'éviter tous contacts avec les personnes en poussées : ne pas se prêter de couverts, de serviettes de toilettes, ne pas s'embrasser… ", recommande la dermatologue.
Quel est le diagnostic ?
Le diagnostic de l'herpès simplex type 1 est généralement clinique. Dans certains cas, on peut avoir recours à une culture sur prélèvement, une sérologie ou une PCR sur prélèvement sanguin.
Quels sont les traitements ?
Aucun traitement médical ne permet d'éliminer de manière définitive le virus herpès simplex type 1 du corps. En revanche, il est possible de traiter les poussées herpétiques. Consultez rapidement votre médecin. "Celui-ci vous prescrira un traitement antiviral sous forme de pommade, comme l'aciclovir, et/ou de comprimés : il permet de diminuer l'intensité de la douleur et d'empêcher le virus de se multiplier. En cas de récidives fréquentes, c'est-à-dire deux à trois poussées herpétiques par an, les comprimés d'antiviraux pourront être administrés quotidiennement pendant plusieurs mois, voire années", précise le Dr Roos. Il existe aussi d'autres remèdes en cas de poussées d'herpès sous forme de patchs (sans ordonnance en pharmacie), d'homéopathie (Rhus Toxicodendron 9CH...).
Merci au Dr Nina Roos, dermatologue.