Douleurs à la rate : causes, que faire ?
La rate est un organe est indispensable au bon fonctionnement de notre immunité, de la régulation de la production et élimination et le stockage des cellules sanguines. Il est fragile. Lorsque vous ressentez des douleurs du côté gauche, consultez rapidement votre médecin.
Définition : qu'est-ce que la rate ?
La rate est un organe, situé dans le côté gauche de l'abdomen, sous le diaphragme, près de l'estomac. Il joue un rôle essentiel dans la défense de l'organisme, le stockage des plaquettes sanguines et est le siège d'une grande partie de la destruction des globules rouges vieillissants.
Causes de douleurs à la rate
"La rate est un un organe fragile et très vascularisé qui peut se rompre en cas de traumatisme abdominal violent, qui provoque une hémorragie très sévère, des douleurs intenses et un état de choc. La rate peut aussi être augmentée de volume dans certaines pathologies : on parle alors de splénomégalie", explique le Dr Monique Quillard, médecin généraliste. Elle peut également être douloureuse en cas d'infections, notamment la mononucléose infectieuse, des tumeurs, des maladies de la rate ou certaines maladies du foie. La rate peut être examinée par la palpation de l'abdomen, par échographie ou scanner.
Il ne faut pas confondre avec celles du "point de côté" qui n'ont rien à voir avec la rate
Symptômes
"Les douleurs n'ont rien de typique, indique le Dr Quillard. En revanche, il ne faut pas les confondre avec celles du "point de côté" qui n'ont rien à voir avec la rate et sont seulement liées à une mauvaise ventilation en cas d'effort. La rate est douloureuse si elle augmente de volume et met sa capsule en tension".
Douleur à la rate après manger : pourquoi ?
Après le repas il peut y avoir des douleurs du coté gauche dues à de l'aérophagie ou aérocolie. La rate n'y est pour rien puisqu'elle n'est pas un organe digestif. Mais il se peut que cette aérophagie comprime cet organe qui se trouve contre l'estomac.
Douleur aiguë ou vive à la rate
"Une douleur sévère qui irradie vers l'épaule gauche peut être le signe d'un infarctus splénique ou infarctus de la rate. Il est lié à l'obstruction d'une artère splénique. La répétition de cet épisode peut affecter le bon fonctionnement de l'organe qui se nécrose, c'est une urgence médicale. Cette pathologie est due le plus souvent à un trouble de la coagulation sanguine", explique le Dr. Quillard. Parfois une ablation de la rate est nécessaire (splénectomie).
Douleur à la rate et mononucléose
Dans environ 50% des cas, la mononucléose infectieuse, une maladie transmise par la salive et causée par le virus d'Epstein-Barr s'accompagne d'un grossissement de la rate. "Cette maladie virale stimule fortement la rate et sa fonction immunitaire, elle augmente donc de volume, devient sensible à la palpation et douloureuse", précise notre experte.
Douleur à la rate et alcool
L'alcoolisme est un facteur de risque important de l'augmentation du volume de la rate. "Par le biais des lésions hépatiques, l'alcool modifie les cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) qui sont détruites par la rate, on parle donc d'hypersplénisme. La rate peut alors augmenter de volume comme le foie, et devenir sensible", ajoute le Dr Quillard.
Quand consulter ?
En cas de douleurs vives et répétées du côté gauche, d'infections à répétition et de sensation de fatigue, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant.
Quels examens ?
Au besoin, après l'évaluation clinique, le praticien pourra demander une échographie de l'abdomen pour apprécier le volume de la rate ainsi qu'une analyse de sang afin de connaître le taux de globules rouges, blancs et des plaquettes.
Que faire contre une douleur à la rate ?
"Lors de certains traumatismes (chocs violents) ou certaines pathologies hématologiques, il est nécessaire de retirer la rate (splénectomie). Cette intervention peut se faire sous cœlioscopie et nécessite environ 5 jours d'hospitalisation et une antibiothérapie préventive pendant un mois environ. Le patient splénectomisé devra ensuite être suivi par son médecin traitant et être vacciné (pneumocoque, Haemophilus, grippe)", précise le Dr Quillard.
Merci au Dr Monique Quillard, médecin généraliste.