Fluidifiant bronchique : sirop, sachet, indications, risques

Fluimucil, Bronchokod... Afin d'aider à évacuer les sécrétions qui encombrent les voies respiratoires, il est possible d'avoir recours à des fluidifiants bronchiques.

Fluidifiant bronchique : sirop, sachet, indications, risques
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La toux grasse est une toux productive qui s'accompagne de mucosités ou de glaires, évacués parfois par des crachats. Dans la majorité des cas, la toux grasse est provoquée par des infections virales ou bactériennes telles que des rhinopharyngites, des laryngites, des bronchites ou encore des pneumonies. Afin d'aider à évacuer les sécrétions qui encombrent les voies respiratoires, il est possible d'avoir recours à des fluidifiants bronchiques. A quoi servent les fluidifiants bronchiques ? Quand les utiliser ? Sous quelles formes peut-on trouver ces médicaments ? Quels sont leurs dangers ? Y-a-t'il des fluidifiants bronchiques naturels ? Toutes les réponses dans cet article.

C'est quoi un fluidifiant bronchique ?

Un fluidifiant bronchique (mucolytique) est un médicament destiné à aider l'évacuation du mucus par l'expectoration lors d'une infection telle qu'un rhume ou une bronchite, en fluidifiant les sécrétions qui encombrent les poumons. Ils diminuent la viscosité des sécrétions et favorisent leur élimination par la toux ou les voies digestives. En effet, une infection bactérienne ou virale peut générer au niveau des bronches la production d'un mucus, dont le rôle est de protéger les poumons. Lorsque des sécrétions bronchiques sont présentes, gênent la respiration et font tousser, on parle d'une toux grasse ou d'une toux productive, à distinguer de la toux sèche qui est une toux d'irritation. La toux permet d'aider les poumons à faire remonter ces sécrétions et d'éviter les encombrements bronchiques. Dans le cas d'une production de mucus importante ou si ce mucus est trop épais et a du mal à s'évacuer, son élimination peut être aidée par un fluidifiant bronchique. 

Indications : quand utiliser un fluidifiant bronchique ? 

Un fluidifiant bronchique est indiqué en traitement d'appoint des troubles de la sécrétion bronchique. Il est à utiliser uniquement lors d'une toux grasse (ou productive). Il n'est pas indiqué dans les toux sèches (ou d'irritation). Un fluidifiant bronchique se prend au cours de la journée et ne doit pas être pris après 18 heures car du fait de son mode d'action, il gênerait le sommeil en provoquant des toux nocturnes et serait moins efficace pour expectorer, du fait de la position allongée.

Quels sont les fluidifiants bronchiques en sirop ?

Les fluidifiants bronchiques en sirop qui sont commercialisés sont : 

  • A base d'acétylcystéine : le Fluimucil®
  • A base de carbocistéine : le Broncathiol®, le Bronchokod®, le Carbocistéine Clarix®, l'Humex®, le Mucoplexil® et les spécialités génériques carbocistéine,
  • A base d'ambroxol : Muxol®, Surbronc® et les spécialités génériques ambroxol
  • Le Fluisedal sans prométhazine®.
  • Pour prendre en charge la toux grasse, il existe également des sirops tels que Prospan® et ses génériques, Herbion®, Pulmofluide® ou Bronwel®, qui ne sont pas des fluidifiants bronchiques mais des expectorants.

Quels sont les fluidifiants bronchiques en sachet ?

Les fluidifiants bronchiques en sachet sont essentiellement à base d'acétylcystéine tels que le Fluimucil®, l'Exomuc®, le Mucomyst® et leurs génériques, se présentant sous forme de poudre ou de granulés pour suspension buvable.

Quels sont les fluidifiants bronchiques en comprimés ?

Les fluidifiants bronchiques disponibles en comprimés sont les médicaments à base d'acétylcystéine (Mucodrill® et ses génériques), de bromhexine (Bisolvon®) et d'ambroxol (Surbronc® et ses génériques).

Les fluidifiants bronchiques ne sont pas remboursés

Quels sont les fluidifiants bronchiques sans ordonnance ?

Les fluidifiants bronchiques ne nécessitent pas de prescription médicale pour être délivrés, quelle que soit leur marque ou leur forme galénique (sirop, sachet, comprimé). Ils ne sont d'ailleurs pas remboursés. 

Quels sont les effets secondaires des fluidifiants bronchiques ?

Les effets indésirables les plus fréquents avec les fluidifiants bronchiques sont des nausées, des modifications du goût et des baisses de sensibilité de la bouche ou du pharynx. Plus rarement, des vomissements, des brûlures d'estomac, des diarrhées et des douleurs abdominales peuvent être observés. Des réactions allergiques, des éruptions cutanées, de l'urticaire, de la sécheresse buccale, des maux de tête et des vertiges sont possibles bien que très rares.

Les fluidifiants bronchiques ne sont pas à prendre en cas de toux sèche. 

Quelles sont les contre-indications des fluidifiants bronchiques ?

La seule contre-indication des fluidifiants bronchiques est une hypersensibilité à la substance active ou à un excipient du médicament. Certains, destinés aux adultes, sont contre-indiqués chez les nourrissons ou les enfants. Les fluidifiants bronchiques ne sont pas à prendre en cas de toux sèche. Leur utilisation sur une période prolongée n'est pas recommandée et si les sécrétions bronchiques sont toujours présentes, il est nécessaire de consulter son médecin. En effet, des sécrétions bronchiques persistantes pourraient favoriser une infection des bronches ou entraîner des complications pulmonaires (bronchiolite, pneumopathie, etc.). Chez les asthmatiques ou en cas de pathologie pulmonaire chronique, un avis médical est requis avant d'avoir recours à un fluidifiant bronchique. Ils sont à proscrire chez les personnes en incapacité d'expectorer (c'est-à-dire de tousser et de cracher), en raison du risque d'encombrement bronchique. Des précautions sont à prendre en cas d'ulcère du tube digestif.

Quels sont les fluidifiants bronchiques naturels ? 

Il existe divers produits naturels pouvant être utilisés en cas de toux grasse. Certains compléments alimentaires destinés à la prise en charge des affections bronchiques ou de la toux grasse sont d'ailleurs commercialisés et associent souvent plusieurs plantes ou huiles essentielles. Ces produits naturels ont notamment des propriétés mucolytiques, expectorantes et anti-infectieuses, et contribuent à dégager les bronches et les voies respiratoires. Les plantes les plus utilisées en cas de toux grasse sont le lierre grimpant, la guimauve, la mauve, le plantain, le coquelicot, le thym, le romarin, l'eucalyptus, le pin ou encore le bouillon blanc. Les huiles essentielles ayant des propriétés mucolytiques sont l'eucalyptus, le romarin (à camphre, à cinéone et à verbénone), le pin, la sauge à feuille de lavande, la térébenthine, le saro, le poivre noir, l'origan, le niaouli, la myrthe rouge, le laurier noble, l'aneth et la cardamome. D'autres huiles essentielles à vertus antiseptiques peuvent être utilisées en complément comme la cannelle, la menthe poivrée, le ravintsara, le tea tree, etc. La propolis et le miel sont également recommandés en cas de toux grasse car regorgent de bienfaits et aident à lutter contre les infections, en plus d'agir sur les voies respiratoires. Enfin, en cas de sécrétions bronchiques, il est primordial de bien s'hydrater en buvant beaucoup d'eau (par exemple des tisanes) et en humidifiant les voies respiratoires par des inhalations (de vapeur d'eau avec ou sans huiles essentielles) ou des humidificateurs d'air, ce qui va aider à fluidifier les sécrétions afin de mieux pouvoir les évacuer.