AVC : quel est le score calcique normal à 60 ans ?
C'est l'un des examens les plus pertinents pour mesurer le risque de faire un AVC.
C'est une mesure qu'on connait mal pourtant le score calcique permet d'évaluer l'état de santé des artères coronaires qui irriguent le muscle du cœur. Concrètement, cet indicateur mesure la quantité de dépôts athéromateux calcifiés qui correspondent à des dépôts de calcium. "Des études scientifiques ont montré qu'un excès de calcium pouvait rigidifier ou détruire la paroi des artères, ce qui entraîne un risque de thrombose (caillot), d'accident vasculaire cérébral (AVC) important et de mort subite", nous explique Jeanne Vicaire, infirmière en cardiologie.
Ce score se mesure lors d'un simple examen qu'on appelle le scanner thoracique, réalisé sans perfusion ni injection de produit de contraste. "Cet examen permet de visualiser la paroi des artères et de quantifier le nombre de dépôts de calcium qui sont sur la paroi". A la soixantaine, un score calcique proche de zéro signifie qu'il n'y a pas de dépôts de calcium et qu'il n'y a pas de risque particulier coronarien (risque inférieur à 1% de faire un AVC à 5 ans). "Un score calcique proche de 100 (risque inférieur à 10% à 5 ans) va commencer à nous intéresser et peut conduire à la poursuite des investigations", précise Jeanne Vicaire. Un score calcique compris entre 100 et 400 montre un athérome coronaire débutant à modéré. Il faut faire en sorte que ces dépôts n'augmentent pas dans le futur. Pour cela on dispose de trois armes : l'alimentation, l'exercice physique et les médicaments.
Un score calcique supérieur à 400 (risque inférieur à 37% de faire un AVC à 5 ans) montrent des lésions qui peuvent perturber la circulation du sang. Il faut prévoir d'autres examens (scintigraphie myocardique, écho de stress, IRM de stress). Si l'irrigation du cœur est bonne, il faut renforcer son contrôle des facteurs de risque (tension, cholestérol, surpoids...). Si elle est anormale, on recommande de faire une coronarographie en urgence qui permettra de visualiser l'existence de rétrécissements (sténoses) significatifs et de les traiter (par la pose d'un stent généralement).
"Ce marqueur est davantage surveillé avec l'âge et d'autant plus chez les personnes qui ont des facteurs de risque comme des antécédents familiaux ou des facteurs cardiovasculaires classiques (surpoids, obésité, hypertension artérielle, diabète, cholestérol, tabac, alcool...)", précise notre interlocutrice.