Fasciite nécrosante : causes, traitement, symptômes
Cette maladie rare, provoquée par une bactérie, entraine la mort par nécrose des tissus infectés. Est-ce une affection fréquente ? Quels sont les symptômes ? Et les moyens de la traiter ?
Qu'est-ce qu'une fasciite nécrosante ?
Cette maladie est aussi connue sous le triste nom de "maladie dévoreuse de chair". Il s'agit d'une infection rare qui touche les fascias profonds et superficiels. Le fascia est une membrane qui entoure les muscles, les organes, les ligaments, les os, les nerfs, les viscères… présents dans le corps humain. Cette infection entraine la mort des tissus infectés. La fasciite nécrosante est très rare, ne concernant que 3 à 7 personnes sur un million chaque année.
Quelles sont les causes d'une fasciite nécrosante ?
"La fasciite nécrosante peut être provoquée par différentes bactéries, dont la plus connue est le streptocoque du groupe A, une bactérie à l'origine de nombreuses maladies très diverses comme l'angine, la scarlatine, l'impétigo, la pneumonie… D'autres germes sont impliqués parfois associés entre eux (Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens, Vibrio vulnificus)", explique le Dr. Viraben. Les personnes ayant subi une intervention chirurgicale, les diabétiques et les personnes immuno-déprimées sont les plus à même de contracter cette maladie.
Comment se transmet une fasciite nécrosante ?
La bactérie est contagieuse. Elle se propage lorsque l'on embrasse quelqu'un contaminés ou que l'on utilise ses ustensiles.
Quels sont les symptômes ?
Cette affection se caractérise par :
- Parfois de la fièvre
- Des douleurs fortes dans la zone infectée
- Une enflure rouge, douloureuse et rapide puisque qu'elle s'étend jusqu'à 3 cm/heure
"Elle est mortelle dans 30% des cas", précise le dermatologue.
Quels sont les traitements ?
Un traitement antibiotique est prescrit pour combattre la bactérie. Mais son efficacité est restreinte. La chirurgie permet de retirer les tissus morts. "Attention aux anti-inflammatoires qui aggravent ou déclenchent l'infection", précise le Dr. Viraben.
Merci au Dr. Roland Viraben, dermatologue et membre du Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues (SNDV).