Kyste pilonidal (poil incarné) : photo, femme, cause, que faire ?
Il se développe en haut des fesses à cause d'un poil incarné sous la peau.
Kyste en bas du dos, en haut des fesses... Ce kyste qualifié de "pilonidal" en médecine peut être douloureux et s'infecter au point de devoir être opéré. Il est plus fréquent chez l'homme (jeune) que chez la femme. "On estime qu'il touche entre 2 et 3 hommes pour 1 femme" signale le Docteur Charlotte Favreau-Weltzer, gastro-entérologue et proctologue. Il affecterait moins de 1% de la population générale.
Définition : qu'est-ce qu'un kyste pilonidal ?
Le kyste pilonidal (kyste sacrococcygien) est une petite poche close ayant une membrane distincte qui se développe le plus souvent juste au-dessus du pli qui sépare les 2 fesses (sillon interfessier), le long du coccyx. On parle également de sinus pilonidal. Le kyste est dit "pilonidal" car "pilus" en latin signifie "poil" et "nidus" signifie "nid" en français. Ce kyste peut se former à cause d'un poil incarné sous la peau qui entraîne une infection.
Un kyste pilonidal peut-il partir tout seul ?
Non, un kyste pilonidal ne part pas tout seul. Infecté, il impose une intervention chirurgicale pour retirer le pus présent à l'intérieur ou qui s'écoule et éviter l'étendue de l'infection.
Le plus souvent, il ne provoque aucun symptôme au début
"Le plus souvent, le kyste pilonidal ne provoque aucun symptôme" signale le Docteur Charlotte Favreau-Weltzer, gastro-entérologue et proctologue : seule la présence de petites fossettes au niveau de la raie des fesses peuvent signaler sa présence. "Mais s'il s'inflamme, il peut devenir douloureux lorsqu'on le touche ou lorsque l'on s'assied dessus et il peut s'infecter et créer un abcès avec une poche de pus qu'il faut vider" poursuit-elle. Dans ce cas, la douleur devient vive, permanente et pulsatile. "Alors, les gens n'arrivent plus à s'asseoir, plus à marcher, plus à dormir" précise la gastro-entérologue.
Quelles sont les causes d'apparition d'un kyste pilonidal ?
Le kyste peut-être congénital, c'est-à-dire présent dès la naissance, ou acquis et provenir d'un poil qui s'incarne au niveau du sillon interfessier, se met en boule et provoque un kyste. "On regroupe ces deux affections sous le terme de "maladie pilonidale" parce qu'il y a des poils dedans" précise la spécialiste. Il peut ne pas être gênant du tout, s'inflammer et/ou s'infecter. Les facteurs suivants peuvent favoriser la formation d'un kyste pilonidal, précise la Société nationale française de colo-proctologie : peau grasse, surpoids, pli interfessier profond, manque d'hygiène, position assise plusieurs heures par jour, frottements répétés.
Comment diagnostiquer un kyste pilonidal ?
Le diagnostic est clinique. Il est posé par un médecin après la palpation du kyste et l'observation de signes inflammatoires quand il y en a. Lorsque le kyste est infecté, un prélèvement peut être effectué pour déterminer le germe en cause.
Quels sont les traitements d'un kyste pilonidal ?
Le traitement du kyste pilonidal est chirurgical. L'opération permet d'enlever le kyste dans son intégralité. Elle se fait sous anesthésie générale, en ambulatoire. Le délai de cicatrisation est de près de 2 mois. La plaie n'est pas refermée afin d'éviter une nouvelle infection. Il faut donc attendre que la peau se reconstitue, ce qui demande du temps. Le kyste peut récidiver. Il y a des soins infirmiers pendant ces deux mois suivant l'opération. Il y a des points en général, le plus souvent rétractables. Aucune méthode scientifique n'a fait ses preuves dans l'amélioration de la cicatrisation. Le miel de Manuka pourrait éventuellement être une piste selon le Dr. Favreau-Weltzer. L'arrêt de travail dépend de la profession exercée par le patient. "Le laser n'a pas tellement sa place dans le traitement du kyste pilonidal" explique le Dr Favreau-Weltzer. "Le laser compte parmi les techniques dites "micro-invasives" qui sont intéressantes parce que les patients ont moins mal et cicatrisent beaucoup plus vite mais sont beaucoup plus à risque de récidive que la chirurgie conventionnelle" conclut-elle.
Merci au Docteur Charlotte Favreau-Weltzer, gastro-entérologue.