Quel bilan biologique à la ménopause ?

La survenue d'une ménopause est un phénomène progressif, et d'une durée variable. Cette transition ménopausique peut rendre difficile le diagnostic de ménopause.

Quel bilan biologique à la ménopause ?
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"Le diagnostic est avant tout clinique, avec notamment 1 an sans règles, explique le Dr Anna Gosset, gynécologue médicale. Il n'est pas recommandé de faire des dosages biologiques pour faire le diagnostic de ménopause sauf dans certains cas particuliers (hystérectomie notamment), lorsque le diagnostic de ménopause conditionne la prise en charge (mise en place d'un traitement hormonal de ménopause ou un traitement post cancer du sein). En effet pendant toute la période de periménopause il existe des variations hormonales majeures ce qui peut conduire à un faux diagnostic de ménopause alors que la femme peut avoir à nouveau ses règles".

► Certains dosages peuvent être donc demandés comme celui des œstrogènes dont le taux diminue à la ménopause ou celui de l'hormone folliculo-stimulante (FSH), produite par l'hypophyse et qui stimule la croissance et le développement des follicules ovariens. 

► "On peut proposer un test de la fonction thyroïdienne, poursuit le médecin, car les troubles de la thyroïde sont fréquents chez les femmes ménopausées. Ce test peut aider à détecter un éventuel trouble".

► En complément, un bilan métabolique peut être prescrit avec une glycémie à jeun et un dosage des anomalies lipidiques. "En effet il peut y avoir des modifications du métabolisme des lipides au moment de la ménopause et les femmes peuvent développer une dyslipidémie importante à dépister pour limiter le risque cardiovasculaire". De la même façon le dosage de la glycémie à jeun permet de dépister un diabète débutant.

► Enfin, un dosage de la vitamine D peut être proposé car les femmes ménopausées sont souvent à risque de carence en vitamine D, qui peut contribuer à l'ostéoporose. "Ce n'est pas recommandé en routine (et d'ailleurs non remboursé par la sécurité sociale), mais plutôt à réserver aux femmes à risque de carence ou à risque osseux (ostéoporose déjà diagnostiquée)".

Merci au Dr Anna Gosset, Gynécologue médicale (praticien hospitalier) au centre de la ménopause à l'hôpital Paule de Viguier, CHU Purpan-Toulouse.