Scanner du genou : pourquoi, comment ça se passe, que voit-on ?

Quand les examens précédents n'ont pas donné de résultat concluant, le médecin peut prescrire un scanner du genou. Grâce à l'injection d'un produit de contraste iodé il sera possible de visualiser l'intérieur du genou. Explication avec le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste.

Scanner du genou : pourquoi, comment ça se passe, que voit-on ?
© Amikishiyev - 123RF

Définition : c'est quoi un scanner du genou ?

Le scanner est un examen fréquemment prescrit quand la radiographie ou l'échographie n'ont pas permis de déterminer l'origine des symptômes. Le scanner utilise des rayons X qui donnent des images en coupes fines d'un organe (rachis, genou, etc). Le genou fait partie des grosses articulations du corps. L'examen dure environ 15 minutes. Le patient reste allongé et l'anneau du scanner contenant les rayons X tourne autour afin de réaliser les différentes visualisations.

Arthro scanner du genou : c'est quoi, pourquoi ?

"L'arthro scanner du genou consiste à injecter un produit de contraste iodé à l'intérieur du genou grâce à une aiguille, puis à réaliser les clichés. Ce produit permet d'analyser plus finement l'environnement du genou (les os, les tendons, etc) ", détaille le Dr Jacques Amselem, médecin généraliste. Pour cette injection, une anesthésie locale est réalisée, qui permet ainsi au patient de ne ressentir aucune douleur pendant l'examen.

Pourquoi faire un scanner du genou ?

Le scanner permet de déceler des fractures, des anomalies des tendons, des ligaments ou des muscles. Il peut aussi permettre le diagnostic de tumeurs ou de kystes. Le scanner du genou s'impose également dans la planification de la pose d'une prothèse.

Comment se passe un scanner du genou ?

Il n'existe pas de préparation spécifique pour réaliser un scanner du genou, il ne faut pas non plus être à jeun. Le jour de l'examen, le patient est accueilli par l'équipe de radiologie. Pour l'examen, il se déshabille et enlève ses objets métalliques. Le technicien en radiologie se place ensuite derrière une vitre. Via un micro, il donne des consignes au patient (arrêter sa respiration, mettre les bras le long du corps, etc). Le technicien rassure le patient pendant tout l'examen et répond à ses questions. Pendant l'examen, il
est recommandé de ne pas bouger et de bloquer sa respiration quand le technicien le demande. Ce dernier s'assure également que les images sont de bonne qualité et en quantité suffisante. A la fin de l'examen, le patient se rhabille. Le médecin livre ses
premiers commentaires. Il envoie ensuite, au plus vite, son compte-rendu détaillé au médecin traitant qui vous expliquera les résultats et déterminera le traitement à mettre en place. Chose importante, avant de passer un scanner, il faut indiquer au médecin si vous êtes enceinte ou que vous pensez l'être.

Scanner du genou avec ou sans injection

Souvent, le scanner est réalisé avec un produit de contraste iodé injecté à l'intérieur d'une articulation. "Ce produit permet une meilleure visualisation de certaines structures lors du scanner. L'injection du produit de contraste fait souvent ressentir une sensation de chaleur dans tout le corps", décrit le médecin. Pensez également à informer votre médecin si vous présentez une allergie à l'iode. Des comprimés antiallergiques pris la veille de l'examen peuvent alors être prescrits.

Scanner du genou avec une prothèse : comment ça se passe, différences

Il est tout à fait possible de réaliser un scanner du genou avec un patient qui porte une prothèse. Il n'y a aucun risque pour le patient ni pour la prothèse. La seule difficulté induite par la prothèse peut être de compliquer l'interprétation des clichés.

Que voit-on sur un scanner du genou ?

"Grâce au scanner, il est possible de visualiser les structures osseuses, les ligaments, les tendons ou les muscles et leurs anomalies : fracture, rupture, tumeur, kyste, hématome, malposition des éléments articulaires etc", liste le Dr Amselem.

Prix et remboursement

Les tarifs sont fixés par l'Assurance Maladie pour les professionnels qui exercent en secteur 1. Sur la base de remboursement, la sécurité sociale rembourse 70% de l'acte. La mutuelle peut ensuite prendre en charge la somme restante. En secteur 2, les praticiens
peuvent facturer l'examen avec un dépassement d'honoraire.

Merci au Dr Jacques Amselem, médecin généraliste en Seine-et-Marne.