Ménopause précoce : symptômes, causes et traitements
La ménopause survient généralement aux alentours de 51 ans. Entre 40 et 45 ans, on parle de ménopause précoce qui doit être confirmée par un bilan hormonal (taux de FSH). Quels sont les causes et les signes ? Quels traitements prendre ?

Définition : qu'est ce qu'une ménopause précoce ?
La ménopause est une période caractérisée par l'arrêt des règles, de la fonction ovarienne et donc de la fin de la période reproductive chez la femme. Elle se manifeste par plusieurs symptômes qui diffèrent en fonction des femmes : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil et de l'humeur, sécheresse vaginale... En moyenne, la ménopause survient autour de 50-51 ans. Mais lorsqu'elle survient entre 40 et 45 ans, les experts parlent de "ménopause précoce", qui est caractérisée par une "insuffisance ovarienne prématurée" (IOP).
A quel âge ?
La ménopause peut survenir dès 40 ans, on parle alors de ménopause précoce. Une femme sur 100 serait concernée. "Le diagnostic n'est posé que lorsque les règles sont absentes depuis au moins un an et sera confirmé par des tests hormonaux", explique le Dr Odile Bagot, gynécologue, auteure "Ménopause, pas de panique !" (Ed. Mango) et du blog Mam Gynéco.
Pourquoi certaines femmes vivent-elles une ménopause précoce ?
Les causes d'une ménopause précoce sont très diverses. La ménopause précoce peut être induite par une chirurgie ovarienne, la chimiothérapie ou la radiothérapie. Certaines pathologies peuvent également être responsables d'une ménopause précoce comme des maladies auto-immunes : lupus, maladie de Crohn, hypothyroïdie, maladie cœliaque, polyarthrite rhumatoïde… Enfin, la génétique est aussi incriminée, la ménopause précoce peut être en effet héréditaire. Autrement dit, une mère qui a eu une ménopause précoce peut avoir une fille qui sera également ménopausée plus tôt que la moyenne. Les causes génétiques ne sont pas systématiques.
Quels sont les symptômes de la ménopause précoce ?
Les symptômes de la ménopause, qu'elle soit précoce ou pas, sont nombreux et variés, mais toutes les femmes peuvent ne pas les ressentir tous :
- Absence de règles depuis un an, une période qui peut être précédée par des troubles du cycle.
- Insomnies ou troubles du sommeil
- Bouffées de chaleur
- Troubles de l'humeur ou irritabilité
- Baisse de la libido
- Sécheresse vaginale
Quelles sont les conséquences sur le corps ?
La carence en œstrogènes peut avoir des répercussions sur la santé telles qu'une fragilité osseuse responsable de fractures, et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Autre conséquence : un risque majoré de développer un diabète de type 2. Selon une étude américaine publiée en 2017 dans le journal Diabetologia, les femmes ménopausées entre 40 et 44 ans ont un risque de développer cette maladie métabolique multiplié par 2,4.
La ménopause précoce a un impact sur la fertilité. Les femmes qui sont ménopausées très tôt ont "moins de temps" pour réaliser un projet parental.
Pourquoi faut-il faire un bilan hormonal et son taux de FSH ?
Le diagnostic d'une ménopause précoce repose sur un interrogatoire sur les antécédents médicaux et familiaux de la femme, d'un bilan hormonal et éventuellement d'une échographie voire d'une cœlioscopie. Le bilan hormonal permet de confirmer l'insuffisance ovarienne prématurée. En cas de ménopause précoce, "le taux de l'hormone folliculostimulante ou FSH est alors très élevé et celui des oestrogènes est au plus bas", précise le Dr Bagot.
Comment se traite une ménopause précoce ?
Le traitement d'une femme qui connaît une ménopause précoce repose sur "un traitement hormonal substitutif prescrit en l'absence de contre-indication, explique le Dr. Bagot. Le plus souvent, il est administré par voie cutanée (gel ou patch) qu'on associe à un progestatif par voie orale, sauf en cas d'hystérectomie". Ce traitement hormonal permet d'éviter tous problèmes de santé liés à la carence en œstrogènes et de venir à bout des symptômes de la ménopause.
Merci au Dr Odile Bagot, gynécologue, auteure "Ménopause, pas de panique !" (Eds. Mango) et du blog Mam Gynéco.