Ménopause tardive : âge, causes et conséquences

Si la plupart des femmes sont ménopausées vers l'âge de 51 ans, certaines voient leur cycle s'arrêter bien plus tard. A quel âge parle-t-on d'une ménopause tardive ? Quelles sont les causes ? Les risques et au contraire, les avantages ? Le point avec le Dr Odile Bagot, gynécologue.

Ménopause tardive : âge, causes et conséquences
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Définition : qu'est ce qu'une ménopause tardive ?

La ménopause est une période caractérisée par l'arrêt des règles, de la fonction ovarienne et donc de la fin de la période reproductive chez la femme. Elle se manifeste par plusieurs symptômes qui diffèrent en fonction des femmes : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles du sommeil et de l'humeur, sécheresse vaginale... En moyenne, la ménopause survient autour de 50-51 ans. Les experts parlent de "ménopause tardive" lorsque celle-ci survient après l'âge l'âge de 55 ans.

A quel âge ?

Le terme de "ménopause tardive" est appliqué lorsque la femme est toujours réglée après 55 ans. 

Quels sont les ymptômes d'une ménopause tardive ?

En cas de ménopause tardive, les signes de pré-ménopause se prolongent (sécheresse vaginale, insomnie…). Les cycles sont irréguliers, les règles plus ou moins abondantes. Des bouffées de chaleur peuvent survenir quelques temps, puis disparaître. Il peut également y avoir des troubles de l'humeur.

Pourquoi une ménopause est-elle tardive ?

La ménopause tardive est surtout génétique : si la mère ou la grand-mère a connu une ménopause tardive, il est possible que sa fille connaisse également une ménopause tardive. Les causes génétiques ne sont pas systématiques. D'autres facteurs comme le surpoids ou l'obésité peuvent expliquer une ménopause tardive. 

Quels avantages quand la ménopause arrive plus tard ?

Selon une étude américaine publiée en juillet 2016 dans la revue Menopause, une ménopause tardive diminue les risques de développer des maladies cardiovasculaires. Un bénéfice qui est dû à l'exposition prolongée aux hormones œstrogènes qui jouent un rôle protecteur sur le système cardiaque. La ménopause tardive peut avoir un effet bénéfique sur les os et sur l'ostéoporose. "Plus longtemps une femme a bénéficié d'une imprégnation en œstrogènes, plus tard commence la décalcification. A la clé, c'est moins de risque d'ostéoporose", précise le Dr Odile Bagot, gynécologue, auteur de "Ménopause, pas de panique !" (Eds. Mango) et du blog "Mam Gynéco".

Quelles conséquences ?

Si la ménopause est tardive, la fertilité perdure plus longtemps. Il faut donc qu'elle utilise une contraception plus longtemps.

Risques et dangers

Une ménopause tardive serait associée à un risque de cancer plus élevé, en particulier ceux du sein, de l'ovaire et de l'utérus. Elle augmenterait également le risque de développer un diabète de type 2 de 12 % selon une étude publiée en 2017 par The Journal of the North American Menopause Society.

Comment traiter une ménopause tardive ?

Une femme de 55 ans qui n'est toujours ménopausée n'a pas besoin de prendre un traitement. Elle doit juste attendre que la nature fasse son travail. "En revanche, si elle présente des troubles du cycle important, il est possible de donner des analogues de la LHRH pour induire une ménopause artificielle, en espérant qu'elle précipitera la ménopause naturelle", explique notre expert.

Merci au Dr Odile Bagot, gynécologue, auteur de "Ménopause, pas de panique !" (Eds. Mango) et du blog "Mam Gynéco"

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