Masturbation : bienfaits et zones à stimuler
De moins en moins taboue, la masturbation ou "onanisme" est pratiquée par les femmes et les hommes. Caractérisée par l'auto-stimulation de ses propres parties génitales avec ses mains ou un sex-toy, elle participe à l'épanouissement sexuel. Fréquence, façon de faire... On vous guide.
Si la masturbation est une pratique normale, sa fréquence est extrêmement variable selon les personnes, les périodes de la vie, mais aussi la libido des personnes. Certains hommes et certaines femmes se masturbent tous les jours, d'autres plus occasionnellement et certains jamais. C'est pourquoi il est impossible d'obtenir des chiffres concernant une quelconque fréquence hebdomadaire de cette pratique sexuelle. A noter toutefois qu'un adolescent peut se masturber plusieurs fois par jour, sans que cela n'entraîne aucune incidence négative sur sa santé. Tout simplement car c'est au cours de cette période que les corps changent.
Quels sont les bienfaits de la masturbation ?
"Se masturber libère des endorphines"
Outre un plaisir immédiat, la masturbation provoque un bien-être et une grande détente dans les minutes qui suivent l'orgasme. Car en se masturbant, la personne produit des endorphines, qui sont des hormones du bonheur sécrétées par le cerveau. Associées au relâchement musculaire inhérent à l'orgasme, elles provoquent cette sensation très apaisante ressentie après un orgasme. D'ailleurs, la masturbation peut agir comme un analgésique grâce à la production de ces hormones du bonheur. Les endorphines, en diminuant tout stress et toute nervosité, sont également bénéfiques pour le sommeil. Se masturber et jouir avant de dormir peut s'avérer un excellent somnifère. D'un point de vue éducatif, cette activité a aussi une action bénéfique car elle permet de mieux connaître son propre corps et de mieux comprendre le mécanisme de l'excitation. Chez les hommes, la masturbation peut également améliorer les performances sexuelles en les entraînant à maîtriser leur excitation. En pratiquant, ils apprennent en effet à contrôler leur souffle, ce qui peut leur permettre de prolonger le désir et l'érection. "Sans oublier que la masturbation peut être un outil de rééducation pour les troubles de l'érection ou de l'éjaculation précoce", continue Isabelle Braun-Lestrat.
Quelles sont les zones érogènes stimuler chez la femme ?
Une zone érogène est une zone qui est très sensible aux caresses grâce à ses nombreux capteurs sensoriels. "Tout le corps est fonctionnellement érogène. Les zones plus ou moins réceptives sont affaire d'individu... Chez la femme, le clitoris est une des zones érogènes les plus sensibles, si ce n'est la plus sensible", assure Isabelle Braun-Lestrat, psychologue et sexologue clinicienne, vice-présidente du Syndicat national des sexologues cliniciens. Peu importe leur taille, les seins (y compris les tétons) sont également très érogènes. Les caresses des seins entraînent un durcissement des mamelons très agréable pour la majorité des femmes. Mais d'autres zones qui n'ont pas de caractère sexuel a priori peuvent également être érogènes, comme la peau des aisselles, très fine et sensible aux caresses, mais aussi les lèvres, la nuque, l'intérieur des mains, le lobe des oreilles, le ventre, les fesses, le creux du genou, les cuisses, les chevilles, les pieds et les orteils. Chatouiller la plante des pieds ou sucer les orteils peut ainsi provoquer beaucoup de plaisir pour certaines femmes.
Quelles sont les zones érogènes stimuler chez l'homme ?
"Chez l'homme, les zones érogènes sont principalement centrées sur ses organes génitaux, autour de son pénis", précis Isabelle Braun-Lestrat. En effet, le sexe de l'homme demeure la zone la plus érogène. Le gland, qui est l'endroit le plus riche en capteurs sensoriels, est le plus réactif au plaisir. Les testicules et la tige du pénis, l'arrière des bourses et la zone autour de l'anus sont des zones très excitables. D'autres zones sont toutefois aussi sensibles comme les lèvres, le cou, le torse, les lobes d'oreille, la face interne du haut des cuisses, le dos, les fesses et l'anus, ainsi que les mamelons et les pieds.
► La masturbation entraîne la production d'endorphines, qui sont des hormones du bonheur sécrétées par le cerveau.
► La masturbation permet de mieux connaître son propre corps et de mieux comprendre le mécanisme de l'excitation.
► La masturbation peut être un outil de rééducation pour les troubles de l'érection ou de l'éjaculation précoce.
► Chez la femme, le clitoris est une des zones érogènes les plus sensibles.
► Chez l'homme, les testicules et la tige du pénis, l'arrière des bourses et la zone autour de l'anus sont des zones très excitables.
Merci au Dr Isabelle Braun-Lestrat, psychologue et sexologue clinicienne.