Les 7 causes possibles d'un manque de vitamine D
Une carence en vitamine D nest pas toujours liée à une exposition insuffisante au soleil. D'autres causes sont à explorer, surtout chez les femmes.
Un manque d'exposition au soleil
"La vitamine D est produite à 70 % par la peau sous l'effet des rayons ultraviolets du soleil. Les 30 % restants sont fournis par l'alimentation, explique d'emblée Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste et membre de l'Association française des Diététiens-Nutritionniste. Le plus souvent, le manque de vitamine D est causé par une exposition insuffisante aux rayons du soleil. "L'hiver, nous manquons d'ensoleillement. La luminosité est plus faible et de courte durée par rapport à la saison printemps/été. Par ailleurs, en hiver, nous sommes plus couverts ; par conséquent, nous sommes moins exposés et la synthèse de vitamine D est moins bonne. À l'inverse, exposer ses avant-bras l'été, quelques minutes par jour, suffit à la fabriquer. Par ailleurs, la vitamine D peut être stockée. Il est donc possible de s'exposer l'été (sauf de 12H à 16H) pour augmenter notre stock, qui s'épuisera lentement durant l'hiver".
Une faible consommation de poissons gras
Environ un tiers de la vitamine D est apportée grâce à l'alimentation. En consommant certains aliments riches, combiné à une exposition suffisante à la lumière du jour, les besoins journaliers peuvent être couverts. Globalement, un déficit peut survenir en l'absence de consommation d'aliments source de vitamine D comme les poissons gras (sardines, saumon, maquereaux…), les produits laitiers (en particulier ceux enrichis en calcium et vitamine D), le foie de morue, certains champignons, le jaune d'œuf, les abats (foie de viande notamment).
La peau mate favorise les carences
Elles possèdent une grande quantité de mélanine pouvant bloquer les UV
"Les personnes à la peau mate et foncée sont plus à risque de carence en vitamine D, indique notre nutritionniste. En effet, elles possèdent une grande quantité de mélanine, pigment cutané pouvant bloquer les UV et de fait la synthèse de la vitamine D. Sur avis médical, il peut leur être conseillé de se supplémenter durant la période hivernale." Par ailleurs, chez les personnes qui utilisent de l'écran total à l'excès, la synthèse est moins efficace.
Un changement hormonal
"Les bouleversements hormonaux ont un impact sur la biosynthèse de vitamine D. Les femmes enceintes et les femmes ménopausées sont donc des populations à risque de carence", explique notre interlocutrice. Les fluctuations hormonales peuvent provoquer une déminéralisation des os, ce qui augmente les risques de fracture.
Le surpoids et l'obésité
"La vitamine D est liposoluble, elle est donc stockée au niveau du tissu adipeux. Le surpoids ou l'obésité peut potentiellement entraîner un défaut de biodisponibilité de la vitamine D", explique-t-elle. Certaines pathologies sont également à risque, notamment celles qui induisent une malabsorption intestinale, comme la maladie cœliaque (intolérance au gluten) ou suite à une chirurgie bariatrique.
Une alimentation vegan
Les régimes alimentaires supprimant la viande, les poissons, les œufs ou les produits laitiers favorisent les risques de carence en vitamine D. Florence Foucaut recommande de consulter en prévention un professionnel de l'alimentation, un diététicien-nutritionniste, voire son pharmacien, notamment pour les populations adultes à risque de carence.
L'âge, un facteur de risque avéré
Les nourrissons et les personnes âgées sont particulièrement à risque de carence en vitamine D. "Lorsque nous prenons de l'âge, notre peau synthétise moins la vitamine D. La peau des personnes âgées est très fine. Par conséquent, une plus faible quantité de vitamine D est fabriquée", expose Florence Foucaut. Un manque de cette vitamine chez la personne âgée favorise la survenue de l'ostéoporose et le risque de fracture du col de fémur. Pour assurer la bonne croissance de leur squelette et prévenir le rachitisme, les nouveau-nés sont systématiquement supplémentés en France sur prescription médicale. "Les nourrissons qui naissent à partir du mois de septembre sont davantage concernés, en lien avec une exposition insuffisante à la lumière naturelle, indispensable à la synthèse de la vitamine D. En automne et en hiver, les bébés sont couverts, bien emmitouflés, et pratiquement aucune zone cutanée n'est exposée," décrit notre experte. Les bébés qui naissent en été, quant à eux, peuvent avoir les bras découverts lors d'une promenade, sans les exposer au soleil bien évidemment (il est plutôt recommandé d'éviter de promener bébé entre 12h00 et 16h00 lorsqu'il fait chaud dehors).
Merci à Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste et membre de l'AFDN (Association française des Diététiciens Nutritionnistes).