Tepache : une alternative au kombucha, quels bienfaits ?
Ne jetez plus vos épluchures d'ananas ! Après le kéfir et le kombucha, c'est au tour du tepache de susciter l'attention. Cette boisson fermentée à l'ananas, riche en probiotiques, est pleine de bienfaits pour la santé.
C'est quoi le tepache ?
Le tepache, également appelé bière d'ananas, est une boisson fermentée originaire du Mexique concoctée à base de pelures d'ananas et de sucre non raffiné (traditionnellement du piloncillo, mais n'importe quel autre type de sucre peut fonctionner : sucre blanc, sucre de canne ou de coco). On y ajoute quelques épices et de l'eau. Le processus de fermentation de l'ananas se fait naturellement à partir des levures présentes sur le fruit. Concrètement, les bactéries responsables de la fermentation absorbent les sucres de l'ananas pour libérer des nutriments excellents pour la santé. Il n'y aucun ajout de bactéries ou de levures supplémentaires pour favoriser le processus. En fonction de son degré de fermentation, le tepache peut être pétillant ou non.
Quels sont ses bienfaits ?
► Bonne pour la digestion. À l'instar des autres boissons fermentées, le tepache est riche en probiotiques, des micro-organismes qui permettent d'enrichir la flore intestinale, de l'équilibrer et de favoriser la digestion.
► Bonne pour l'immunité. "Le tepache est également riche en vitamine C, en vitamine D, en manganèse, en cuivre et en fer, ce qui contribue à renforcer le système immunitaire. La teneur en fer est donc particulièrement intéressante pour les personnes qui sont carencées", développe Maxime Mességué.
► Bonne contre l'inflammation. Le tepache est aussi une boisson anti-inflammatoire, non seulement de par la quantité de probiotiques qu'elle contient, mais aussi parce que l'on y ajoute souvent des épices (clou de girofle, cannelle) qui sont anti-inflammatoires.
► Bonne pour la peau. Par ailleurs, cette boisson contient des antioxydants qui permettent de lutter contre le stress oxydatif et le vieillissement des cellules.
► Bonne pour la glycémie. La cannelle permet également de stabiliser la glycémie. "Certes, le tepache contient du sucre mais celui-ci est transformé en nutriments par les bactéries, la boisson est donc peu sucrée et vivante car elle est riche en probiotiques", argue le diététicien-nutritionniste. Le tepache représente aussi une manière de s'hydrater tout en se faisant plaisir.
Y a-t-il de l'alcool ? Quel taux ?
La teneur en alcool du tepache varie selon la durée de fermentation de la boisson. Fondamentalement, plus on laisse le tepache fermenter, plus il contiendra d'alcool. "En général, la durée de fermentation n'excède pas 2 à 3 jours, donc la boisson ne contient pas plus de 2% d'alcool", précise Maxime Mességué.
Combien en boire maximum ?
Le diététicien-nutritionniste recommande de consommer un verre de tepache par jour, de préférence le matin.
Quels sont ses dangers ?
Le tepache n'est pas pasteurisé. C'est ce qui permet aux bonnes bactéries de proliférer dans l'intestin. "Toutefois, cette boisson peut provoquer des désagréments digestifs (ballonnements, diarrhée) chez les personnes sensibles. Il est donc préférable de demander un avis médical avant d'en consommer en cas de maladie inflammatoire de l'intestin (MICI) ou de syndrome du côlon irritable", préconise notre expert.
Chez qui est-elle contre-indiquée ?
En général, le tepache contient entre 1 et 2% d'alcool. Pour en avoir moins, il suffit de réduire le temps de fermentation et de ne pas ajouter de sucre. Le médecin déconseille d'en boire aux personnes alcooliques, aux malades du foie (cirrhose...), aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants ainsi qu'aux personnes suivant un traitement incompatible avec l'alcool. En cas de traitement au long cours, il est préférable de demander l'avis de son médecin au préalable. "Après un verre, ça ne va pas faire grand chose mais par principe on interdit", précise-t-il. Aussi, dans la mesure où le tepache n'est pas une boisson pasteurisée, qu'il contient des levures, des bactéries et de l'alcool, sa consommation est déconseillée chez la femme enceinte ou allaitante, ainsi que chez les individus immunodéprimés.