Boissons à éviter en cas de cystite : voici les pires !

C'est bien connu, en cas de cystite, il faut boire pour favoriser l'élimination des germes. Mais attention aux boissons choisies. "En se basant sur l'expérience et l'écoute des femmes et des hommes, certaines boissons contribueraient à donner des symptômes désagréables" rapporte le Pr. Franck Bruyère, urologue et responsable du comité d'infectiologie de l'Association Française d'Urologie. Lesquelles éviter ?

• Les sodas et boissons gazeuses : elles diminuent le pH urinaire et acidifient les urines par l'intermédiaire du sucre qu'elles contiennent.
• Le café et le thé : "Chez les femmes qui ont une irritation vésicale, les symptômes et l'inflammation locale ont tendance à être majorés. Plus on urine, plus ça brûle" fait savoir le Pr. Bruyère. La situation est similaire pour le thé, mais tout dépend de quel type de thé. Thé noir, thé vert, thé matcha, thé blanc… Chaque thé a une action diurétique et irritante de niveaux variables.
• L'alcool en général et plus particulièrement le vin blanc et le vin mousseux. D'après l'expert, ce n'est pas forcément dû au fait qu'il déshydrate, puisque les femmes qui s'hydratent beaucoup rapportent elles aussi une aggravation de la situation après avoir bu des spiritueux. En revanche, le vin blanc ou le Champagne modifie le pH urinaire ce qui peut acidifier les urines.

Quelles boissons choisir, alors ?

Le Pr. Franck Bruyère conseille les boissons qui augmentent le pH urinaire. Il évoque notamment des eaux comme l'Hépar et la Vichy. Du côté de la canneberge, réputée bénéfique, il est prouvé qu'elle "diminue le risque de récidive en cas de cystite récidivante à E.coli, à condition qu'il n'y ait pas de trouble de la vidange vésicale", d'après le médecin. Les jus vendus en grandes surfaces ne sont toutefois pas assez concentrés en proanthocyanidines de type A, molécule antibactérienne, pour faire effet –à moins d'en boire des dizaines de litres par jour. Des compléments alimentaires à la canneberge, conçus spécialement pour lutter contre les cystites, sont disponibles en pharmacie et parapharmacie.

Si les symptômes ne passent pas, consulter. Le diagnostic se fait lors d'un examen clinique médical et sera complété par une bandelette urinaire (en laboratoire, chez soi ou au cabinet médical) qui permet de mettre en évidence la présence de globules blancs et de nitrites dans les urines. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) permet de confirmer la présence de germes, donc l'infection urinaire.