Névralgie faciale ou du trijumeau : quels traitements ?

"Névralgie faciale ou du trijumeau : quels traitements ?"

La névralgie faciale, qui correspond à une atteinte du nerf trijumeau, provoque des douleurs fulgurantes sur le patient. Quelles sont les causes ? Comme est posé le diagnostic et quels traitements peuvent être proposés ?

Définition

"La névralgie faciale est une douleur intense et paroxystique, comme des décharges électriques qui durent quelques secondes et qui touchent la moitié du visage (hémiface)" explique le Dr Jean-Denis Turc, neurologue et vice-président de la Fédération Française de Neurologie (FFN). "Les accès se répètent plusieurs fois par heure." Elle atteint particulièrement les personnes de plus de 50 ans, hommes comme femmes. Elle peut toucher autant le côté droit que le côté gauche. 

Symptômes : "Des douleurs intenses et fulgurantes"

"Ce sont des douleurs intenses et fulgurantes d'une hémiface. Le plus souvent, elles touchent la partie moyenne (pommette) ou inférieur du visage, autour de la bouche. La douleur est si intense qu'elle peut entraîner une grimace de la face, un 'tic douloureux'. L'effleurement d'une partie de la face peut déclencher une décharge, on parle alors de zone gâchette", précise Jean-Denis Turc.

Causes

Cette pathologie est provoquée par une atteinte du nerf trijumeau, un nerf crânien. En l'absence de causes secondaires, elle est dite essentielle. Dans de rares cas, il peut toutefois s'agir d'une névralgie secondaire à une cause tumorale, infectieuse, inflammatoire, vasculaire… Le stress n'est pas un facteur d'apparition de la névralgie faciale.

Diagnostic

"Le diagnostic est clinique. Il repose sur la description de douleurs fulgurantes, pendant quelques secondes, comme des décharges électriques de l'hémiface. Elles sont souvent déclenchées par l'effleurement de l'hémiface", rappelle Jean-Denis Turc. Les examens complémentaires type IRM ou scanner cérébral ne servent qu'à éliminer une cause secondaire.

Traitements : comment soulager une névralgie faciale ?

"En premier lieu, on essaye toujours des médicaments, et en premier lieu les antiépileptiques. Ils stabilisent le nerf. En cas de résistance, il existe des techniques chirurgicales ou de radiothérapie", assure Jean-Denis Turc. Quant aux alternatives naturelles (remèdes à base de plante, acupuncture), "elles n'ont pas fait la preuve de leur efficacité".

Merci au Dr Jean-Denis Turc, neurologue et vice-président de la Fédération Française de Neurologie (FFN).