Quel est l'équivalent du Myolastan ?

Doté de propriétés relaxantes sur les muscles, le Myolastan® est utilisé pour soulager les contractures musculaires douloureuses. Quels sont ses effets indésirables ? Par quoi le remplacer ? Quel équivalent ?

Quel est l'équivalent du Myolastan ?
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Qu'est-ce que le Myolastan ?

Le Myolastan® renferme du tétrazépam qui appartient à la famille des benzodiazépines. C'est un médicament myorelaxant (décontractant musculaire) administrable par voie orale.

Indications : quels sont les effets du Myolastan ?

En raison de son action sur le relâchement musculaire, le Myolastan® est utilisé pour soulager les contractures musculaires douloureuses telles que des douleurs cervicales, lombaires et dorsales. Il est également indiqué comme traitement de courte durée de la spasticité (raideur musculaire involontaire) retrouvée dans un contexte de sclérose en plaques, d'AVC ou d'atteinte de la moelle épinière. Certains médecins le prescrivent pour favoriser le sommeil. Toutefois, une telle prescription se caractérise par un détournement de son usage. Malgré ses propriétés sédatives, ce médicament ne présente pas d'indication dans les troubles du sommeil.

Pourquoi a-t-il été retiré du marché ?

Le retrait du marché du Myolastan® a eu lieu en 2013 en raison d'une balance bénéfices/risques défavorable : les risques encourus par les patients étaient supérieurs aux bénéfices thérapeutiques. Tout d'abord, l'efficacité du Myolastan sur les contractures musculaires n'a pas été démontrée. En outre, plusieurs réactions cutanées rares mais graves ont été rapportées chez des patients ayant pris ce traitement sur de courtes durées aux posologies recommandées. Ces réactions appelées syndrome de Stevens-Johnson et de Lyell sont imprévisibles, sévères et peuvent conduire au décès.

Quels effets secondaires ?

Hormis les réactions cutanées sévères, le Myolastan® expose à des effets secondaires plus fréquemment observés comme une somnolence associée à une baisse de vigilance, des troubles du comportement, une vision double, un phénomène de dépendance psychique et physique. Des effets neuropsychiatriques peuvent également survenir tels que des maux de tête, des cauchemars, une irritabilité et une amnésie. Plus rarement, des signes allergiques comme un érythème, des démangeaisons et une urticaire peuvent se manifester.

Par quoi remplacer le Myolastan ?

Le Myolastan® ne possède pas d'équivalent strict

Le Myolastan® peut être remplacé par un autre décontractant musculaire qui diffère selon l'indication : 

  • Lumirelax® (méthocarbamol) : pour soulager les contractures musculaires douloureuses.
  • Miorel® et les autres médicaments à base de thiocolchicoside : pour les contractures musculaires localisées au niveau de la colonne vertébrale (torticolis, lombalgies, douleurs dorsales).
  • Atepadene® (adénosine triphosphate) : pour les douleurs dorsales non liées à une maladie sous-jacente.
  • Dantrium® (dantrolène) ou Liorésal® (baclofène) : pour les contractures spastiques en cas de sclérose en plaques, d'atteinte du cerveau ou de la moelle épinière.

Quel est son équivalent ?

Panos®, l'équivalent du Myolastan® en termes de composition et de dosage a également été retiré du marché. Actuellement, aucun médicament à base de tétrazépam n'est encore commercialisé en France. Le Myolastan® ne possède pas d'équivalent strict. En effet, les autres benzodiazépines disponibles présentent des propriétés myorelaxantes mais ne sont pas indiquées comme décontractants musculaires. Une utilisation d'une benzodiazépine (ex : Valium®) dans le traitement des contractures musculaires constitue un détournement de son usage. 

  • Myolastan, ANSM
  • Médicaments contenant du tétrazépam dont l'autorisation de mise sur le marché a été suspendue dans l'ensemble de l'Union européenne, Agence européenne des médicaments (EMA)
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