Plus performant grâce à des pilules ? Conduite dopante : médicaments détournés
Cette pratique a toujours existé et les utilisateurs ne se rendent pas forcément compte des risques encourus.
Le point sur ce type bien particulier de dopage.
Trois exemples de substances peuvent être utilisées comme des produits dopants alors que ce sont des médicaments :
- Les anti-inflammatoires
Ils peuvent être utilisés comme des anti-douleurs. Ceci permet au sportif de continuer son effort au-delà des limites de son corps, ce qui représente un danger évident pour sa santé. A court terme, cela peut provoquer chez le consommateur des troubles équivalents aux effets secondaires provoqués par le médicament. A long terme, il est difficile d'en connaître les effets car les études sur le sujet sont très difficiles à réaliser, pour des raisons évidentes de faisabilité.
- Les antidépresseurs
Certaines classes de ces médicaments, comme la fluoxétine (principe actif du Prozac) pour des effets stimulants. Ces médicaments peuvent présenter un véritable danger dans la mesure où ils agissent directement sur le cerveau. A court terme, il est possible d'observer :
" Maux de tête
" Perte de l'appétit
" Troubles du sommeil
" Troubles du comportement : conduite agressive, comportement violent, etc.
" Troubles digestifs
" Rétention urinaire, etc.
- Le Salbutamol
Dans une récente étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine(1), 45% des adolescents interrogés déclaraient consommer du Salbutamol à des fins de dopage sportif. Ce médicament est normalement utilisé contre l'asthme. La liste pourrait s'allonger pratiquement indéfiniment tant il existe de médicaments dont l'usage est détourné pour en faire des produits dopants.
Pour conclure, évidemment, il ne faut jamais utiliser un médicament s'il n'a pas été prescrit par un médecin ou conseillé formellement par un pharmacien.
(1) Doping prevalence among preadolescents athletes. A four-year follow-up. Br J Sports Med. Laure P., Binsinger C. 2007.