C'est quoi l'Ozempic ? Pour maigrir ? Quel prix en France ?
L'Ozempic est le médicament vedette de la perte de poids sur les réseaux sociaux. Mais attention à ses risques dont on parle beaucoup moins.
L'Ozempic est LE médicament pour maigrir à la mode sur les réseaux sociaux depuis fin 2023. Affichant leurs silhouettes de rêve, des stars comme Khloé Kardashian et sa soeur Kim Kardashian ont avoué en avoir pris. Mais attention ! Si ce médicament peut avoir des effets sur la perte de poids, il n'est autorisé en France qu'en cas de diabète. Donc pas pour maigrir ! Il répond (comme tous médicaments) à des indications et posologies encadrées par les autorités sanitaires. En dehors, le risque d'effets secondaires ne peut être écarté.
Qu'est-ce que l'Ozempic ?
L'Ozempic est produit par le laboratoire Novo Nordisk et commercialisé depuis avril 2019 en France. C'est est un analogue du GLP-1 appelé "sémaglutide" prescrit dans le traitement du diabète de type 2. "GLP-1 est une hormone fabriquée naturellement par l'intestin lorsque l'on mange et qui ralentit la vidange gastrique, améliore la fabrication de l'insuline, agit sur la production du sucre par le foie et sur les centres de l'appétit situés directement dans le cerveau. Il s'agit d'un médicament utilisé depuis une dizaine d'années dans le traitement du diabète de type 2", nous explique le Dr Emmanuelle Lecornet-Sokol, endocrinologue.
L'Ozempic est-il autorisé pour maigrir ?
L'Ozempic n'est pas autorisé dans le traitement de l'obésité en France. Pourtant, "des remontées de terrain font état d'un usage détourné chez des personnes non diabétiques dans un objectif de perte de poids" a rapporté l'Agence nationale du médicament en mars 2023. Environ 1% des prescriptions entre octobre 2021 et septembre 2022 étaient en dehors de son autorisation de mise sur le marché ou AMM (2000 Français). "Ozempic doit être prescrit uniquement dans le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, conformément à son autorisation de mise sur le marché (AMM). (...) Ce médicament peut entraîner des effets indésirables potentiellement graves, tels que des troubles gastro-intestinaux, des pancréatites ou des hypoglycémies" a rappelé l'ANSM. En revanche, le Wegovy qui contient du sémaglutide plus fortement dosé que dans l'Ozempic a été autorisé en France pour la perte de poids chez des adultes obèses ou en surpoids sous certaines conditions (prédiabète ou diabète de type 2), hypertension...) conformément à son RCP. Le médicament a été mis à disposition en France jusqu'en septembre 2023 en accès précoce seulement.
Peut-on avoir de l'Ozempic sans ordonnance ?
Non, ce médicament est inscrit sur la liste I des médicaments et n'est disponible que sur ordonnance.
Quels sont les effets secondaires ?
L'Ozempic peut entraîner des effets indésirables potentiellement graves, tels que des troubles gastro-intestinaux, des pancréatites ou des hypoglycémies. "Il y a un doute sur la possibilité que cela puisse entraîner des tumeurs du pancréas et de la thyroïde", énonce le Dr Emmanuelle Lecornet-Sokol. Aussi il est important de respecter les indications et les posologies du médecin.
Comment manger avec Ozempic ?
Que son utilisation intervienne dans le cadre d'un diabète de type 2 ou d'une obésité, l'utilisation de l'un de ces médicaments doit s'intégrer dans une démarche de perte de poids globale avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Comment arrêter les injections ?
"Il est important d'être suivi par son médecin traitant ou par un spécialiste tel qu'un endocrinologue pour limiter la reprise de poids. La plupart du temps, les injections s'arrêtent progressivement".
Quel est le prix de l'Ozempic ? Est-il remboursé ?
L'Ozempic coûte 77 euros en France. Son taux de remboursement par l'Assurance maladie est de 30%. Il est pris en charge s'il est prescrit en cas de diabète de type 2, en association avec certains médicaments uniquement (soit avec la metformine, soit avec la metformine ou un sulfamide hypoglycémiant).
Merci au Dr Emmanuelle Lecornet-Sokol, endocrinologue, présidente de la Fenardediam, co-auteur avec Caroline Balma Chaminadour du livre " Et si c'était hormonal " (éditions Marabout poche).