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Quels sont les symptômes d'alerte d'un cancer du sang ?

Ces cancers ne cessent d'augmenter et font peur. Chaque année, ce sont près de 45 000 personnes en France - hommes et femmes - diagnostiquées d'un cancer du sang.

Il n'y a pas UN cancer du sang, mais DES cancers du sang. Cette famille de cancers comprend les leucémies (chroniques ou aiguës), les lymphomes, les myélomes, ou encore les néoplasies myéloprolifératives, qui sont plus rares. Ces cancers hématologiques diffèrent en fonction des cellules à partir desquelles ils se développent, des symptômes et du pronostic pour le patient.

"Toutes ces maladies du sang ne cessent d'augmenter et font peur. Chaque année, ce sont près de 45 000 personnes en France - hommes et femmes - diagnostiquées d'un cancer du sang, soit 12% des nouveaux cas de cancer. Pourtant, elles restent encore très méconnues du grand public. C'est pourquoi a été créé Septembre Rouge (infos plus bas, ndlr) il y a maintenant 3 ans afin de sensibiliser tout le monde aux maladies du sang. Si elles étaient dépistées suffisamment tôt, on pourrait plus facilement les soigner et le pronostic serait meilleur, nous confie d'emblée le Dr Nathalie Chéron, cheffe de service hématologie du Centre Hospitalier de Bligny. D'autant que ces cancers peuvent être repérés grâce à des symptômes d'alerte plus ou moins prononcés". 

Les symptômes vont dépendre du type de cancer du sang. "Par exemple, un gros ganglion (ou plusieurs) au niveau du cou peut faire penser à un début de lymphome (Maladie de Hodgkin ou lymphome non-hodgkinien). La leucémie, c'est un peu plus embêtant, car elle peut être révélée simplement par une fatigue brutale, intense et anormale, qui doit amener à faire une prise de sang", indique notre interlocutrice. D'autres signes peuvent être évocateurs d'une leucémie, telles qu'une sensation de malaise due à l'anémie ou la survenue d'hématomes. Mais aussi une pâleur ou des conjonctives blanches dues à l'anémie, ou encore des difficultés à se concentrer. "Pour le myélome, ce sont plutôt des douleurs osseuses au niveau des lombaires (lombalgies) qui résistent aux antalgiques classiques", poursuit l'hématologue. Un cancer du sang peut également se traduire par des symptômes d'alerte très banals comme un amaigrissement ou de la fièvre.

Face à ces symptômes, il ne faut pas immédiatement penser au pire. Ces signes sont peu spécifiques et peuvent être la cause d'autres maladies. Toutefois, ils doivent amener à consulter le médecin traitant pour faire une prise de sang. "La prise de sang donne de nombreux indices (par exemple, une baisse de globules rouges, des globules blancs, des plaquettes, une augmentation du calcium, une anomalie dans le sang comme un excès de lymphocytes...), ce qui permet d'avancer dans le diagnostic. Selon les résultats, on poursuivra les examens, décrit le Dr Chéron. D'importants progrès thérapeutiques ont été réalisés durant ces vingt dernières années en hématologie avec l'arrivée de l'immunothérapie et d'un traitement par Car-T cells."

A l'instar d'Octobre Rose qui est dédié à la sensibilisation au cancer du sein, Septembre Rouge est une manifestation qui met en lumière les cancers du sang, "des maladies dont on parle trop peu". Elle existe depuis 3 ans au niveau national et est réalisée pour la première année au Centre Hospitalier de Bligny et son service d'hématologie qui se mobilise pour informer sur ces cancers, leurs enjeux et traitements existants. Tout au long du mois de septembre, les professionnels animeront des ateliers d'information sur les maladies du sang, sur les traitements, sur les dons de moelle, de sang ainsi que sur l'importance de l'activité physique et de l'alimentation avant pendant et après les traitements et organiseront une collecte de sang et une marche pédestre de 8 kms.

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