Variant C.1.2 Covid : symptômes, cas en France, vaccin Covid
Le C.1.2 est un variant du Covid-19, détecté pour la première fois en Afrique du Sud. Il serait capable de muter deux fois plus vite que les autres variants. Est-il plus contagieux ? Plus résistant aux vaccins ? Quels symptômes entraînent-ils ? Combien de cas en France ? Dans le monde ? Eclairage.
Le C.1.2 est un variant de la souche initiale du coronavirus, responsable de la pandémie de Covid-19 qui serait capable de muter deux fois plus vite que les autres variants. Il a fait l'objet d'une surveillance de la part des scientifiques sud-africains. Son nom : le variant C.1.2. Sa présence a été signalée pour la première fois en mai 2021 par la Plateforme de recherche, d'Innovation et de Séquençage du KwaZulu-Natal (Krips) situé à Durban en Afrique du Sud, indiquait une étude du 24 août 2021, publiée sur une plateforme de prépublication scientifique (donc pas encore validée par un comité d'experts). Est-il plus dangereux que les autres variants ? Résistant aux vaccins anti Covid ? Où a-t-il été détecté pour le moment ? En France ? Dans le monde ? Quels sont ses symptômes ?
Quel est son nom et son origine ?
Ce nouveau variant a été nommé par les scientifiques : C.1.2. Il descend de la souche initiale C.1, elle-même découverte en janvier 2021 en Afrique du Sud. C.1.2 est donc une nouvelle mutation qui a été repérée pour la première fois en mai 2021 en Afrique du Sud, dans les provinces de Mpumalanga et Gauteng. Attention, cette nouvelle souche n'a rien à voir avec le variant Bêta du SARS-CoV-2, aussi appelé variant 501. V2 ou B. 1.351 et surnommé "variant sud-africain", détecté en Afrique du Sud pour la première fois en mai 2020.
Il n'est "présent qu'à de très faibles niveaux"
Est-il plus dangereux ?
Selon les auteurs de l'étude, le variant C.1.2 possède un taux de mutation nettement supérieur aux autres variants (en violet sur le schéma ci-dessous). Il est capable de muter presque deux fois plus vite que ses homologues Alpha ou Delta par exemple. Il serait donc plus contagieux et plus résistant aux vaccins. La raison : il contient d'une part plusieurs mutations, déjà observées dans d'autres variants préoccupants (Bêta et Delta), et d'autre part, des mutations supplémentaires (C136F, Y449H et N679K) qui sont "également susceptibles d'avoir un impact sur la sensibilité à la neutralisation et sur la capacité de réplication". Sa fréquence aurait graduellement augmenté ces 3 derniers mois. "Présent qu'à de très faibles niveaux" (environ 2% des génomes), selon un communiqué de l'Institut national des maladies transmissibles d'Afrique du Sud (NICD) du 30 août 2021, il n'est pas suffisamment fréquent pour être qualifié de "variant préoccupant" (VOC) ou "variant à suivre" (VOI) par l'Organisation mondiale de la Santé. Les séquençages doivent toutefois être poursuivis.
Quels sont ses symptômes ?
Une infection au variant C.1.2 entraînerait les mêmes symptômes que pour les autres souches du virus. A savoir : fièvre, toux sèche, fatigue importante, courbatures, mal de gorge, difficultés à respirer, signes digestifs, mal de tête, conjonctivite, éruption cutanée, perte d'odorat ou de goût...
Des cas en France ?
Le variant C.1.2 n'a pas été repéré en France.
Des cas dans le monde ?
Le variant C.1.2 a été détecté en Afrique du Sud, "à travers la majorité des provinces", assure le NICD. Au 13 août 2021, il a également été repéré dans sept autres pays couvrant l'Afrique, l'Europe, l'Asie et l'Océanie :
- Chine,
- Maurice,
- Nouvelle-Zélande,
- Royaume-Uni,
- République démocratique du Congo
- Portugal
- Suisse
Est-il résistant au vaccin ?
Selon les auteurs de l'étude, ce variant serait associé à une transmissibilité accrue et à une sensibilité de neutralisation réduit. Il pourrait donc se montrer plus résistant aux vaccins. Mais difficile de déterminer sa résistance aux vaccins puis que ce variant est apparu dans un pays où le taux de vaccination est très faible (à date, moins de 10% de la population sud-africaine est vaccinée). "Nous pensons que cette variante pourrait être en mesure d'échapper partiellement à la réponse immunitaire, mais malgré cela, les vaccins offriront toujours des niveaux élevés de protection contre l'hospitalisation et la mort", indique le NICD. "A ce stade, nous n'avons pas de données expérimentales pour confirmer comment il réagit, en terme de sensibilité aux anticorps", complète Penny Moore, chercheuse au NICD.
Sources : Etude "The continuous evolution of SARS-CoV-2 in South Africa: a new lineage with rapid accumulation of mutations of concern and global detection", MedRxiv, 24 août 2021 / DETECTION AND FREQUENCY OF THE C.1.2 MUTATED SARS-COV-2 LINEAGE IN SOUTH AFRICA, 30 août 2021.