Pouls : normes, normal, au repos, pédieux, calcul, mesure
Le pouls désigne la fréquence cardiaque, et par conséquent le nombre de battements par minute. Comment le calculer ? À partir de quand est-il considéré comme bas ou élevé ? État des lieux avec le Dr Walid Amara, cardiologue au Groupe Hospitalier Grand Paris Nord Est et président Île de France du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux.
Définition : qu'est-ce que le pouls ?
Le pouls est le battement d'une artère qui est perceptible à travers la peau. Il est senti lorsque l'on pose ses doigts sur une artère. "Ce sont les battements cardiaques qui sont transmis au niveau des artères. On sent des petites pulsations très légères qui correspondent à l'éjection cardiaque transmise via les artères. L'artère a un mouvement régulier, c'est une pompe qui se remplit et qui envoie à 60 par minute environ", précise le Dr Walid Amara.
Comment prendre son pouls ?
Il peut être pris au niveau des artères carotidiennes (cou), des artères fémorales (pli de l'aine), des artères humérales (pli du coude), des artères cubitales et radiales (poignet), des artères tibiales (cheville). Il donne de précieuses indications sur l'état du flux sanguin.
Comment calculer son pouls manuellement ?
La manière la plus simple de mesurer son pouls est de placer deux doigts à la base du pouce et de compter le nombre de battements pendant trente secondes. Il suffit alors de multiplier ce nombre par deux pour obtenir le nombre de battements par minute. "Ce qui est important quand on prend le pouls, c'est de mesurer sa fréquence mais aussi sa régularité. Selon les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), il est conseillé de prendre le pouls chez les patients de plus de 65 ans, pas pour sa fréquence cardiaque mais surtout pour sa régularité afin de détecter les arythmies", détaille le cardiologue.
Comment calculer son pouls avec un oxymètre ?
L'oxymètre est un petit appareil qui permet de mesurer la quantité d'oxygène présente dans le sang. Le principe ? Placer l'oxymètre à l'extrémité de l'index. Le pouls est calculé automatiquement.
Quel est le pouls normal par minute ?
Le pouls traduit les battements du cœur qui, au repos, sont de 60 à 80 battements par minute.
Quel est le pouls normal au repos ?
"Chez l'adulte, les normes se situent entre 50 et 100 BPM. On parle de bradycardie en-dessous de 50 et de tachycardie au-dessus de 100 BPM. La plupart des gens vont se situer entre 60 et 80 BPM, mais un sportif de très haut niveau qui fait 6h de vélo par jour peut avoir une fréquence cardiaque à 35 BPM par minute et ce sera tout à fait normal. À l'inverse, une personne âgée ou sédentaire peut avoir un pouls à 90 BPM", indique le spécialiste.
Pouls élevé : à partir de combien ?
Le rythme cardiaque est considéré comme élevé dès lors qu'il dépasse les 100 BPM. Ce trouble du rythme cardiaque porte le nom de tachycardie.
Pouls bas : à partir de combien ?
Le pouls est bas quand le cœur bat en-dessous de 50 battements par minute. Ce trouble du rythme cardiaque s'appelle la bradycardie.
Pouls irrégulier : quelles causes ?
Un pouls irrégulier est le signe d'une arythmie, c'est-à-dire d'une anomalie du rythme normal du muscle cardiaque. Celle-ci peut être bénigne ou nécessiter un traitement adapté. Les principales arythmies sont les extrasystoles, qui correspondent à la survenue trop précoce d'une contraction du cœur ; la fibrillation atriale, ou fibrillation auriculaire, qui se caractérise par une fréquence cardiaque irrégulière et trop rapide ; le flutter atrial qui correspond à des battements trop rapides mais réguliers du cœur.
Pouls pédieux : c'est quoi, pourquoi ?
La prise du poux peut s'effectuer au niveau de l'avant du pied : c'est le pouls pédieux. Cette technique permet de s'assurer que le sang circule bien jusqu'aux extrémités. Elle est surtout effectuée chez les sujets souffrant d'hypertension et de diabète. Une absence de pouls ressenti à cet endroit peut être un signe d'artérite. L'examen qui pourra permettre de le vérifier est l'écho doppler.
Merci au Dr Walid Amara, cardiologue au Groupe Hospitalier Grand Paris Nord Est et président Île de France du Collège National des Cardiologues des Hôpitaux.