Quand prendre Hydrastis ? Pour le rhume ?

C'est quoi Hydrastis ?

Hydrastis Canadensis est une plante dicotyledone issue de la famille des Ranunculaceae d'Amérique du Nord. Elle est utilisée dans divers produits homéopathiques parce qu'elle produit un alcaloïde isoquinoléïque : l'hydrastine vasoconstrictrice. On peut le prendre sous forme de granules ou de doses, en différentes dilutions allant de 5 CH à 30 CH.

Quelles sont les indications ?

Hydrastis est indiqué principalement pour soulager les inflammations chroniques ORL comme la sinusite, la rhinite, la blépharo-conjonctivite, la bronchite, la laryngite et la pharyngite chronique. "On le propose en 9CH surtout pour les rhumes avec des écoulements épais, visqueux et jaunâtres, parce qu'il va agir directement sur les muqueuses", précise Caroline Heizmann, pharmacien à La Roche-sur-Yon. Il peut aussi être indiqué dans les troubles gastriques, en traitement de la constipation et/ou des hémorroïdes.

Bienfaits pour le rhume ?

Hydrastis va être efficace dans le cadre d'un rhume :

• avec le nez qui coule et des sécrétions épaisses et jaunâtres ;
• avec des sécrétions qui coulent aussi dans la gorge ;
• quand le nez se bouche dans une pièce chaude ;
• et quand il est accompagné d'un mal de tête.

Quelle est la posologie ?

Pour un rhume, on préconise la posologie suivante : 3 granules 9 CH 3 fois par jour. Pour ce type de pathologie, le traitement sera pris sur une courte période : 5 à 7 jours, précise C. Heizmann. Hydrastis se prend en dehors de repas, en plaçant les granules ou la dose sous la langue et en laissant fondre. "Son efficacité sera plus grande s'il est bien pris dans un laps de temps éloigné des repas", souligne-t-elle.

Quels sont les effets secondaires ?

Il n'y a pas d'effets secondaires à la prise d'Hydrastis. Il est seulement préconisé d'informer le professionnel de santé des éventuels autres traitements médicamenteux pris en parallèle pour éviter toute interaction.

Quelles sont les contre-indications et précautions d'emploi ?

Certains produits chimiques contenus dans l'Hydrastis Canadensis peuvent passer dans le lait maternel ou encore dans le placenta. Cela peut être dangereux pour le fœtus ou pour le nourrisson. Il est donc à éviter pendant la période d'allaitement et la grossesse.

Merci à Caroline Heizmann, pharmacien, La Roche-sur-Yon.