Syndrome de KiSS chez le bébé : définition, symptômes, traitements
La posture de la tête de votre bébé vous paraît étrange ? Il développe difficilement sa motricité ? Peut-être souffre-t-il du syndrome de KiSS, un trouble de la symétrie induite par les vertèbres cervicales. Parmi les traitements, l'ostéopathie est incontournable.
Définition
KiSS est un acronyme allemand : "Kopfgelenk Induzierte Symmetrie Störungen", soit "Troubles de symétrie induits par les vertèbres cervicales supérieures" en français. "La perturbation de la symétrie induite par les articulations de la jonction crânio-cervicale se traduit par une perte de mobilité entre la première vertèbre cervicale et la base du crâne, explique le Dr Marc Pérez, médecin ostéopathe. Résultat, l'enfant positionne mal sa tête, ce qui va entraîner des adaptations fonctionnelles du corps, à l'origine de divers maux."
Symptômes
Ils sont différents selon l'âge de l'enfant. Jusqu'à 2 ans, les experts parlent de Kiss de type I ou II.
Pour le type I, les symptômes suivants peuvent apparaître :
- Motricité plus faible d'un côté du corps
- Posture en inclinaison (position en C du corps)
- Hypersensibilité d'un côté de la nuque
- Trouble du développement moteur
Pour le type II, parmi les les symptômes, se trouvent :
- Refus d'être allongé sur le ventre
- Difficulté à soutenir sa tête
- Bave et vomissements fréquents
- Agitation
A partir de 2 ans, on observe :
- Des troubles de la motricité fine
- Un retard dans le développement du langage
- Des troubles de l'oralité
- Des difficultés à s'orienter dans l'espace
Fréquence
"3% des bébés sont concernés par ce syndrome", indique le Dr. Pérez.
Causes
Elles peuvent être multiples :
- Un accident pendant la grossesse.
- Une malposition intra-utérine de l'enfant.
- Un accouchement trop long ou qui a nécessité l'usage d'instruments.
Diagnostic
Au vu des symptômes, le médecin demande la réalisation de radiographies du rachis cervical et du bassin afin de poser le diagnostic.
Traitements
Il s'agit principalement de séances d'ostéopathie. Elles ont pour but de libérer les tensions au niveau de la jonction crânio-cervicale et de lever les blocages. "Quatre à six séances sont nécessaires, espacées de 15 jours, recommande le Dr Pérez. Puis un entretien régulier, selon l'importance de la dissymétrie, jusqu'à l'adolescence."
Evolution et complications
Si aucune prise en charge n'est mise en place, l'enfant va continuer à grandir avec cette dysfonction articulaire, ce qui va entraîner des difficultés d'apprentissage de la marche et de la parole, un développement de scoliose, des migraines et divers maux de santé.
Merci au Dr Marc Pérez, médecin ostéopathe.