Mal des transports : causes, traitement, comment l'éviter ?

Nausées, vertiges, mal au cœur, envie de vomir… Le mal des transports, ou cinétose, peut survenir lors d'un déplacement en voiture, en bateau, en train, en bus ou encore en avion.

Mal des transports : causes, traitement, comment l'éviter ?
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Dès que le véhicule (voiture, bus, avion, bateau, train...) démarre, certaines personnes peuvent ressentir une sensation désagréable dans le haut du ventre qui s'apparente à des nausées. Un mal au cœur qui peut s'accompagner dans un deuxième temps, d'une pâleur, d'envies de vomir, de maux de têtes, de vertiges, d'une accélération de la respiration ou encore, d'une fatigue soudaine. C'est ce qu'on appelle la cinétose ou plus communément un "mal des transports". Bien sûr, l'intensité de ces symptômes est variable d'une personne à l'autre. Si généralement, ces signes d'inconfort disparaissent quelques minutes après l'arrêt du véhicule, ils ne restent pas moins gênants lors des longs trajets. Le mal des transports est plutôt rare chez le nourrisson. Il peut apparaître à l'âge de 2 ans et est très fréquent chez les enfants jusqu'à l'adolescence. Les adultes sont également sujets au mal des transports. Les femmes, particulièrement pendant les règles ou la grossesse, peuvent ressentir des nausées ou des migraines.

Cause d'un mal de transport : un problème d'oreille interne ?

Le fait d'être malade lors d'un déplacement s'explique par la contradiction entre les données transmises par les yeux (qui perçoivent un mouvement, un virage par exemple) et les renseignements envoyés par le vestibule (organe de l'équilibre qui se situe dans l'oreille interne). En effet, cet organe enregistre une impression différente de celle fournie par la vue (le corps est immobile dans une voiture qui elle, bouge). De ce fait, impossible pour lui de donner au cerveau des informations exactes et cela empêche le corps de s'adapter au mouvement, comme il peut aisément le faire à pieds. En somme, le mal des transports est d'autant plus intense que les mouvements du véhicule sont importants (mer agitée, trous d'air, virages en montagne, etc.). Généralement, c'est le bateau qui donne le plus de nausées, suivi de l'avion, de la voiture, du bus et du train. A noter que certaines activités (montagnes russes, jeux vidéos) provoquent des symptômes similaires au mal des transports.

Traitement pour soigner le mal des transports

Dans tous les cas, il est fortement déconseillé d'associer plusieurs traitements contre le mal des transports, comme le fait de poursuivre le traitement par soi-même même si les symptômes persistent après le voyage, insiste l'Assurance Maladie sur son site internet. 

Avec des médicaments (Nautamine®, Mercalm®...) 

Pour éviter le mal des transports, il est possible de prendre des médicaments : demandez conseil à votre médecin et/ou à votre pharmacien en précisant bien l'âge de ses enfants. Des antihistaminiques peuvent être pris 30 minutes avant le départ et renouvelés pendant le trajet (espacez de 6 heures chaque prise), mais sont contre-indiqués si vous conduisez (risque de somnolence), aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 2 ans (pour Nautamine) ou 6 ans (pour Mercalm, Nausicalm et Vogalib). 

Nautamine® : médicament qui contient de la diphénhydramine, un antihistaminique et qui se présente sous la forme de comprimés sécables, à prendre à partir de 2 ans en respectant la posologie et les contre-indications mentionnées sur la notice. Ce médicament favorise la somnolence et ne doit pas être pris avant de prendre le volant. Il n'est plus en accès-libre en pharmacie mais uniquement sur demande au pharmacien. 

Mercalm®, Nausicalm® : le Mercalm est un médicament antihistaminique qui contient de la caféine, connue pour son action stimulante. Ce médicament s'utilise dès l'âge de 6 ans en prévention d'un mal des transports et en respectant bien la posologie et les contre-indications mentionnées sur la notice. Sa forme, en sirop, le Nausicalm, est à privilégier pour les jeunes enfants à partir de 2 ans. Ces traitements ne sont plus en accès-libre en pharmacie mais uniquement sur demande au pharmacien. 

Vogalib® : médicament antinauséeux disponible en accès-libre en pharmacie qui contient de la métopimazine, il est efficace pour atténuer les vomissements et les nausées dès 6 ans. En revanche, il n'est pas recommandé en prévention. Ne pas conduire pendant les 4 heures suivant la prise. Bien respecter la posologie et les contre-indications mentionnées sur la notice. 

Avec un patch

Réservé à l'adulte et uniquement sous ordonnance médicale, le patch, qui se colle derrière l'oreille 6 à 12 heures avant le départ et doit être retiré à la fin du voyage (il faut le garder au maximum 72 heures, si le voyage dure plus de 72 heures, il faut le remplacer par un nouveau patch). Le Scopoderm® est un patch qui contient de la scopolamine, une substance qui agit sur l'oreille interne (l'organe de l'équilibre) afin d'éviter la transmission d'informations perturbantes au cerveau. Il ne doit pas être utilisé chez les moins de 15 ans et nécessite une ordonnance médicale. 

Avec un bracelet

Les bracelets contre le mal des transports qui s'inspirent des principes de l'acupuncture, appuient sur des points stratégiques du poignet et permettent d'atténuer les sensations de nausée. Ils doivent être portés sur les deux poignets toute la durée du trajet.

Avec de l'homéopathie

Les médicaments homéopathiques agissent sur les nausées, les vertiges et les vomissement liés au mal des transports. Par exemple, Cocculine (réservée à l'enfant de plus de 18 mois) peut être prise avant le départ en guise de prévention (5 granules peuvent être répétés toutes les demi heures et à espacer selon amélioration).

Avec les huiles essentielles 

L'alliance des huiles essentielles de Menthe poivrée et de Citron permettent d'éviter la nausée. Mélangez 7 ml d'HE de Citron et 3 ml d'HE de Menthe poivrée. Déposez 1 à 2 gouttes de ce mélange sur le poignet ou sur un mouchoir si des signes de nausée apparaissent et respirez jusqu'à 5 fois par jour. Ces huiles essentielles sont contre-indiquée aux enfants de moins de 6 ans et aux femmes enceintes. 

Comment éviter le mal des transports ?

Dans une voiture ou dans un bus, préférez les places à l'avant.

De manière générale, pour éviter le mal des transports, il faut limiter la sensation de mouvement. Quel que soit le mode de transport, mieux vaut éviter de lire, de regarder son téléphone ou de jouer à des jeux vidéo. Il vaut mieux rester concentré sur l'horizon ou sur un point immobile à l'extérieur de la voiture. Si le mal s'installe, il est important de ne pas paniquer, de fermer les yeux et de respirer profondément, en prenant un peu d'air frais, sur le pont du bateau ou en ouvrant la fenêtre de la voiture. Avant le voyage, le repas doit être léger et pas trop gras. Il faut éviter de boire de l'alcool avant un trajet. Attention, ne partez pas à jeun. Vous pouvez prendre ou donner à vos enfants qui se sentent nauséeux des bonbons à la menthe qui amoindrissent la nausée. 

  • En train, privilégiez les places dans le sens de la marche et près des fenêtres pour pouvoir voir l'extérieur.
  • En voiture, préférez les places à l'avant et près des fenêtres pour suivre la route des yeux. Le fait de conduire peut également réduire les sensations de nausées. Réglez également la hauteur des sièges des enfants de telle sorte qu'ils puissent regarder à l'extérieur. Faites des arrêts régulièrement et dégourdissez-vous les jambes quelques minutes. Demandez au chauffeur d'adopter une conduite calme en évitant les accélérations et les décélérations trop brutales.
  • En bus, choisissez de préférence une place à l'avant du bus et côté fenêtre pour suivre la route des yeux. 
  • En avion, essayez de choisir les places au milieu de l'appareil, au niveau des ailes, qui secouent un peu moins que les autres. Aussi, pensez à diriger la ventilation vers votre visage.
  • En bateau, essayez de fixer un point à l'horizon. Privilégiez les cabines situées au milieu, là où le bateau bouge le moins, et proches du niveau de l'eau.