Névrite vestibulaire : symptômes, séquelles, récidive
La névrite vestibulaire est une maladie de l'oreille interne souvent responsable de vertiges violents, de nausées et de vomissements. S'ils peuvent être impressionnants, ils ne sont pas dangereux. Quelles sont les causes ? Les traitements pour en venir à bout ? Faut-il faire de la rééducation ? Conseils.
Définition : qu'est-ce qu'une névrite vestibulaire ?
La névrite vestibulaire est une réponse inflammatoire du nerf vestibulaire situé à l'intérieur de l'oreille. Si la manifestation de cette affection peut paraître inquiétante, il s'agit d'une maladie bénigne. Elle peut être responsable de vertiges, parfois importants, accompagnés ou non de nausées ou de vomissements. Ces symptômes durent entre une et plusieurs semaines. La guérison est le plus souvent spontanée, et ne laisse aucune séquelle.
Neuronite ou névrite vestibulaire : quelles différences ?
Aucune. Ce sont deux termes pour désigner la même affection, c'est à dire un dysfonctionnement aigu du système vestibulaire.
Quels sont les symptômes ?
La névrite vestibulaire est responsable de l'apparition soudaine :
- De vertiges forts
- Une perte d'équilibre
- De nausées
- De vomissements.
"Il n'y a aucune modification de l'audition, mais des mouvements anormaux des yeux, nystagmus, peuvent se manifester", précise le Dr Monique Quillard, médecin généraliste. Les symptômes durent quelques jours avant un retour à la normale.
Quelles sont les causes ?
"La physiopathogénie communément admise est celle d'une cessation brutale d'activité d'un nerf vestibulaire, explique le Dr Quillard. Pour des raisons la plupart du temps inconnues. Mais il semble qu'elle soit la complication d'une infection par un virus. Cette hypothèse est souvent confirmée par l'anamnèse et les examens sanguins. Il faut toutefois éliminer une cause vasculaire, en particulier chez les patients hypertendus ou présentant des pathologies vasculaires".
Quels sont les risques de séquelles ?
Les complications sont assez rares. Toutefois, la maladie peut dans de rares cas devenir chronique et conduire à des vertiges lors de tous mouvements de la tête.
En premier lieu, le repos est recommandé.
Quel est le diagnostic ?
Un examen clinique général est complété par celui des oreilles et quelques tests simples positionnels afin de détecter la survenue ou non de vertiges suffisent le plus souvent à diagnostiquer la maladie. "Si aucun autre examen n'est nécessaire, dans le cadre de la recherche d'autres pathologies possibles, des tests auditifs, une imagerie cérébrale ou des épreuves particulières, appelées épreuves vestibulaires caloriques utilisant de l'eau à différentes températures mise dans les oreilles, peuvent être demandés. Ces examens permettent d'exclure des causes de vertiges sérieuses à graves comme une tumeur, un AVC ou la prise excessive de médicaments ", indique le Dr Quillard.
Quels sont les traitements ?
En premier lieu, le repos est recommandé. Parfois le patient doit être alité quelques jours ou quelques semaines, selon l'importance et la durée des symptômes. En parallèle, des antiémétiques, des médicaments contre la nausée, sont prescrits. "On peut aussi utiliser des antihistaminiques dépresseurs vestibulaires comme le Tanganyl® ou le Phénergan®, voire des sédatifs type Valium® ou Tranxène® si l'anxiété accompagne les symptômes. Dans certains cas une corticothérapie rapidement dégressive est prescrite pour agir sur l'inflammation. Les antiviraux sont aussi utilisés" précise notre expert. Enfin, le patient peut être dirigé vers un spécialiste pour la réalisation d'une rééducation vestibulaire afin de l'aider à corriger ses sensations de vertige. Une rééducation vestibulaire doit être rapidement mise en place, à raison d'une séance par jour avec arrêt des dépresseurs vestibulaires. Elle consiste essentiellement en des mouvements des yeux et du cou.
Quelle est la durée moyenne de guérison ?
Elle est très variable : de quelques jours à plusieurs semaines.
Quel risque de récidive ?
Dès lors que le patient à suivi une rééducation vestibulaire, les risques de récidives sont assez rares.
Merci au Dr Monique Quillard, médecin généraliste.