Balanite du gland : pénis gonflé, douloureux, traitements

Balanite du gland : pénis gonflé, douloureux, traitements

Inflammation touchant le gland du pénis (extrémité), la balanite est assez fréquente. Elle peut aussi parfois toucher le prépuce et être douloureuse. Schéma, détails et traitements.

Définition : c'est quoi la balanite ?

La balanite est une inflammation du gland situé à l'extrémité du pénis. Elle est d'origine infectieuse dans la plupart des cas, mais peut aussi être allergique. Lorsque l'inflammation touche également le prépuce, on parle de balano-posthite. Cette pathologie est souvent due à une hygiène intime insuffisante ou, au contraire, excessive.

Symptômes : pénis rouge, douloureux

La balanite se manifeste par des rougeurs, des brûlures, des démangeaisons, des irritations, une mauvaise odeur et parfois des lésions.

Schéma de la balanite

schéma balanite prépuce pénis gland
Schéma d'une balanite causée par un Candida Albicans © AdobeStock/Journal des Femmes

Causes de la balanite

Dans la majorité des cas, la balanite est liée à la prolifération d'un champignon, le Candida albicans. Si ces champignons sont naturellement présents sur la flore de la peau, ils peuvent parfois se développer de manière incontrôlable et provoquer les premiers symptômes. L'apparition de la balanite peut être favorisée par la répétition de savons mal rincés, l'utilisation abusive d'antiseptique, de spermicides face à une hygiène inadéquate. Chez d'autres patients, cette balanite est causée par le streptocoque. Dans de très rares cas, elle peut accompagner une infection sexuellement transmissible (chlamydia par exemple). Elle peut aussi avoir une origine allergique liée au contact direct avec un allergène (linge, latex, etc). Dans ce cas précis, il convient de trouver la source allergène afin de l'éviter.

Qui et quand consulter ?

Dès l'apparition des symptômes, il est recommandé de consulter le médecin traitant. Ce dernier procède alors à un interrogatoire qui permet de déterminer les facteurs ayant pu favoriser la survenue d'une telle infection, par exemple le diabète, l'existence d'une infection génitale chez le ou la partenaire, ou une hygiène intime inadéquate. Il réalise ensuite un examen clinique, et, selon le type de balanite, des tests sanguins. 

Traitements de la balanite

Souvent, le premier traitement consiste pour le médecin à rappeler au patient les règles de lavage du pénis soit du savon + de l'eau suivi d'un bon rinçage suffisant et d'un séchage doux. Il s'agit aussi d'éliminer les produits trop irritants et allergisants ou encore l'usage répété d'antiseptiques. En cas de balanite candidosique, le médecin pourra prescrire des médicaments antifongiques. La prescription d'antibiotiques est plutôt rare. Si le prépuce est trop étroit, empêchant ainsi de découvrir le gland (ce qui peut favoriser la survenue de balanite), ou si ces infections se répètent, une circoncision pourra être envisagée.

Balanite chez l'enfant

La balanite chez l'enfant (fréquente entre 2 et 5 ans) est généralement due à la stagnation des urines et/ou des selles dans la couche. Une irritation se produit lors de la manipulation du pénis. Il ne faut pas décalotter l'enfant. La balanite n'est pas contagieuse. Il faut consulter un médecin généraliste dès les premiers symptômes (pénis rouge, gonflé, douloureux au bout). Et consulter les urgences :

  • si l'enfant souffre de douleurs importantes
  • a du mal à marcher
  • a de la fièvre
  • n'arrive plus à uriner
  • présente des rougeurs qui s'étendent
  • s'il est impossible de recalotter l'enfant

Le traitement consiste en l'application d'antiseptiques locaux.

Conseils d'hygiène en cas de balanite

Une bonne hygiène intime permet de prévenir la plupart de ces infections. Il faut pour cela éviter les toilettes agressives, ainsi que l'usage de savons antiseptiques, et procéder à un rinçage et un séchage soigneux. Pour rappel, le pénis doit être lavé avec de l'eau et du savon (savon surgras idéalement), à la main de préférence et bien rincé. Si vous présentez certains symptômes, ne vous traitez pas seul, et n'appliquez rien sur le gland avant d'avoir eu un avis médical.

Validation médicale : Dr Jean-Marc Bohbot, président de la CME Institut Fournier (Paris).