En cure thermale pour oublier l'arthrose Une maladie dont on ne guérit pas
Si les cures thermales présentent un réel intérêt dans l'arsenal thérapeutique pour soulager l'arthrose, c'est que cette maladie ne se guérit pas : l'essentiel du traitement consiste donc à soulager la douleur par tous les moyens, afin notamment de retarder l'opération quand celle-ci est possible.
L'arthrose se caractérise par la destruction progressive du cartilage d'une ou de plusieurs articulations. Pour mieux comprendre, revenons d'abord sur la structure d'une articulation. Elle est composée d'au moins deux os qui vont bouger ensemble, mais sans se toucher directement. Leurs extrémités sont recouvertes de cartilage, qui permet les mouvements. Le tout est enrobé d'une capsule, tapissée par une membrane, la membrane synoviale. Elle-même produit le liquide synovial, qui permet un meilleur coulissage des cartilages de chaque os, qu'il nourrit également. Bref, l'équivalent de l'huile dans les rouages d'un moteur. Quant au cartilage, il est essentiellement composé d'eau et de collagène. Il n'est pas autosuffisant : il a besoin du liquide synovial pour se régénérer.
Douleurs importantes
L'arthrose apparaît souvent suite à un excès de pression sur le cartilage. Ce dernier commence à se détruire, sans réussir à se régénérer suffisamment vite pour enrayer la dégradation. Des petits bouts de cartilage se retrouvent alors dans le liquide synovial. La membrane veut les évacuer et réagit en produisant davantage de liquide : c'est l'inflammation. Parfois, cela peut créer des œdèmes au niveau de l'articulation malade, appelés épanchements de synovie.A la longue, souvent après plusieurs années, le cartilage est complètement détruit : les deux os frottent l'un sur l'autre et c'est particulièrement douloureux et handicapant. Des cavernes et des excroissances osseuses se forment sur les extrémités de ces os. Selon l'articulation touchée, l'arthrose peut empêcher de tourner la tête, de marcher correctement ou de saisir des objets.
La maladie évolue généralement sur 15 à 20 ans, mais il existe des formes beaucoup plus rapides, qui détruisent l'articulation en un à deux ans.