En cure thermale pour oublier l'arthrose Un traitement particulièrement répandu

la cure thermale est un traitement à part entière, prescrit par le médecin.
La cure thermale est un traitement à part entière, prescrit par le médecin. ©  Kzenon - Fotolia.com

Cure thermale rime, pour vous, avec soins de luxe, crèmes à 12 millions d'euros et peignoirs brodés ? Détrompez-vous : les cures thermales constituent un traitement à part entière pour de nombreuses pathologies telles que l'arthrose et les maladies articulaires mais aussi l'asthme ou encore certaines maladies de peau.

"Les patients atteints d'arthrose représentent l'essentiel des curistes, souligne le Dr Forestier. A Aix-les-Bains, je dirais qu'ils constituent environ 90 % de la clientèle. Les autres souffrent de pathologies  comme la polyarthrite ou la fibromyalgie." A l'échelle nationale, l'arthrose représente également la première indication pour partir en cure (parmi les 12 indications existantes) et concerne 1 curiste sur 2, soit 250 000 personnes par an. Environ 80 établissements sont agréés pour les soins de rhumatologie dans l'Hexagone.

Pas de guérison

Le thermalisme médical ne date pas d'hier : "A part la rééducation en piscine qui est assez récente, cela fait au moins une cinquantaine d'années que les techniques thermales existent, note Romain Forestier. Même si on ne sait pas encore précisément comment ces eaux et ces boues agissent sur l'organisme, leurs bienfaits sont, eux, connus et prouvés depuis longtemps."

La cure thermale ne guérit pas et n'a rien de miraculeux : une seule cure ne suffit généralement pas à vous redonner les genoux ou les cervicales en parfait état de marche de vos 20 ans. Comme les médicaments, elle ne guérit pas mais soulage, avec une certaine durée dans le temps. "L'objectif est, outre la mobilité retrouvée, de diminuer la quantité de médicaments ingérés, car il n'est pas possible de prendre des anti-inflammatoires au quotidien pendant des années", souligne le Dr Forestier. Un intérêt évident pour le patient, mais aussi pour la sécurité sociale qui, si elle finance en partie la cure thermale, aura sans doute moins de boîtes de médicaments à rembourser par la suite.

Sommaire