Cerveau : fini la viande rouge, voici l'aliment qui augmente la matière grise
Particulièrement recommandé aux personnes qui ont de la tension, des soucis cardiaques...
La matière grise est le "centre de commande" du cerveau, responsable de la gestion des informations et de nombreuses fonctions cognitives. Elle contribue aux capacités intellectuelles globales d'une personne. Son intégrité est cruciale pour le bon fonctionnement mental et cognitif. Or elle diminue avec l'âge, plus encore chez les personnes atteintes de certaines maladies comme Alzheimer, Parkinson, la sclérose en plaques ou encore de maladies cardiométaboliques comme le diabète de type 2, l'AVC et l'hypertension.
Une nouvelle étude menée à partir de l'UK Biobank (vaste base de données de recherche médicale basée au Royaume-Uni) a mis en lumière un lien important entre la consommation de certains aliments et leurs effets positifs sur la santé cérébrale. Plus de 84 000 personnes âgées en moyenne de 60 ans ont été suivies pendant environ 12 ans. Parmi elles, 14 079 souffraient d'au moins une maladie cardiométabolique (17%), un facteur de risque de démence. L'objectif des chercheurs était de déterminer si le fait de suivre un certain régime alimentaire pouvait protéger leur cerveau du déclin cognitif.
A l'arrivée, ils ont observé que les participants souffrant d'une maladie cardiométabolique et ayant une alimentation pro-inflammatoire (c'est-à-dire riche en aliments favorisant l'inflammation) présentaient un risque de démence deux fois plus élevé que ceux ayant une alimentation anti-inflammatoire. Plus précisément, le risque de démence était 31% plus faible chez ceux qui suivaient ce fameux régime anti-inflammatoire. Le régime anti-inflammatoire retardait aussi l'apparition de la démence de 2 ans par rapport à un régime pro-inflammatoire. Mais ce n'est pas tout. Les examens IRM du cerveau réalisés sur près de 9 000 participants ont montré que ceux ayant un régime anti-inflammatoire présentaient un volume de matière grise plus important, comparés à ceux ayant un régime pro-inflammatoire.
Concrètement, quels aliments privilégier ? Et lesquels éviter ? Retenez que le régime alimentaire occidental caractérisé par la viande rouge, les produits laitiers riches en graisses, les œufs, les céréales raffinées et les aliments transformés est associé à des niveaux plus élevés de biomarqueurs inflammatoires. Au contraire, une consommation plus élevée de légumes, de fruits, de céréales complètes, de poissons et de légumineuses est associée à des niveaux plus faibles de ces biomarqueurs. Ces aliments doivent donc être présents en alternance à chaque repas et remplacer les plus inflammatoires. En 2014, une étude américaine a spécifiquement montré l'intérêt de la consommation de poisson grillé ou cuit au four dans l'augmentation de la matière grise du cerveau (+4 à +14% selon les zones du cerveau).
Ces recherches démontrent l'importance de l'alimentation dans la préservation de la santé cognitive, en particulier pour les personnes déjà à risque de démence en raison de maladies cardiovasculaires. Si vous souffrez de problèmes cardiaques ou métaboliques, il est encore temps de revoir votre assiette : privilégier une alimentation anti-inflammatoire peut non seulement protéger votre cœur mais aussi votre cerveau.