Chirurgie plastique : 10 questions à se poser Qu'est-ce que j'attends de l'opération ?
Il existe toute une série de profils de patients avec des demandes très variées.
Certaines personnes souhaitent corriger des défauts importants dont on comprend aisément le retentissement psychologique (reconstruction mammaire, séquelles d'un accident, brûlures...). Pour d'autres, il s'agit d'en finir avec un complexe porté depuis l'enfance ou d'une imperfection qu'ils ne supportent plus.
Dans la plupart des cas, l'acte chirurgical améliore l'apparence et les patients sont satisfaits. Mais dans un petit nombre de cas, ce n'est pas si simple. Et pour cause : la perception du corps n'est pas objective. Les mêmes petits défauts ou imperfections ne sont pas vécus de la même manière selon les uns et les autres. Ainsi, une personne au nez proéminent peut très bien ne ressentir aucun complexe et même le mettre en avant alors qu'une autre fera un énorme complexe d'un détail qu'elle est la seule à voir. Cette différence d'acceptation des défauts vient de notre histoire personnelle, le corps porte en quelque sorte les séquelles laissées par le temps.
Et c'est le rôle du médecin de comprendre très rapidement ce qu'il y a derrière la demande du patient. "Je reconnaîs très vite si un patient va être insatisfait car il ne sait pas vraiment ce qu'il désire ou alors il n'est pas conscient de sa propre image et il attend trop de la chirurgie. Quand une personne vient consulter pour retrouver une nouvelle image, une nouvelle femme, un nouveau métier, etc. il faut savoir lui dire avec tact que la chirurgie n'est pas une réponse. C'est rare, mais il m'arrive parfois de ne pas aller plus loin avec un patient, quand je décèle une certaine fragilité", explique le Dr Yohann Derhy.