Psycho-généalogie : faites la paix avec vos ancêtres Dis-moi qui sont des grands-parents, je te dirai qui tu es
"Têtu comme son père celui-là", "Elle me rappelle sa grand-mère quand on venait de se marier", "On a le sang chaud dans la famille, ça doit venir de nos origines italiennes". Nous sommes tous, sans exception, le produit de nos origines. Avec nos qualités et nos défauts propres bien sûr, mais aussi une éducation et des racines qui nous ont modelés.
Il y a ce qui relève de l'évidence : les valeurs que nos parents nous ont enseignées, la place que l'on occupe dans la famille, la culture de notre milieu... Et puis, et c'est ce qui intéresse les psycho-généalogistes, il y a toute cette histoire familiale qui peut peser sur nous sans que l'on en ait réellement conscience. Toute histoire familiale, quelle qu'elle soit, est ponctuée d'événements plus ou moins dramatiques qui peuvent influencer la descendance de façon plus ou moins marquée. Le but de la psycho-généalogie est d'aider le patient à en prendre conscience pour se dégager de ce qu'il porte parfois comme un fardeau.
Démêler les problèmes
"Le principe est très simple, explique Maureen Boigen, psycho-généalogiste et auteur de "L'expérience de l'arbre". Nous aidons la personne à faire des recherches sur ses ancêtres via les informations procurées par l'état civil. Ca c'est l'aspect généalogie. La partie psychologie consiste à comprendre et à traiter ces informations, ainsi que leur transmission consciente et surtout inconsciente à la descendance."Un grand classique pour illustrer ce principe : le décès prématuré d'un ancêtre, à 40 ans par exemple. S'il n'a pas été accepté et "digéré" par les enfants de cette personne, ils peuvent transmettre cette angoisse à leurs enfants, susceptibles alors de vivre une crise existentielle à la quarantaine, sans bien comprendre pourquoi. La psycho-généalogie permet donc parfois de démêler des problèmes qui semblaient insolubles et, surtout, incompréhensibles.
Comprendre d'où provient le mal-être qui a poussé à consulter constitue déjà un grand pas vers la guérison. Mais ce n'est généralement pas suffisant et la démarche peut être suivie d'une thérapie normale, qui va s'effectuer à la lumière des éléments découverts grâce à la psycho-généalogie.