Elles ont changé grâce à une thérapie Fanny : "Une qualité de vie incomparable"

Fanny, 28 ans, diagnostiquée agoraphobe, souffrait d'angoisses et de colopathie depuis plusieurs années. Grâce à l'EMDR (Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement) et à l'hypnose, elle est aujourd'hui guérie.

"J'ai toujours été attirée par tout ce qui touchait au domaine de la psychologie. Et cela faisait déjà quelques années que je me disais qu'il fallait que je vois un thérapeute. J'avais toujours eu des problèmes d'angoisse, de maux de ventre. Mais j'ai mis du temps à m'y résoudre. Et puis, c'est lorsqu'on se rend compte qu'on n'a plus aucune ressource en soi pour s'en sortir seule qu'on franchit le pas. C'est un peu ce qui m'est arrivé. Récemment, je suis arrivée à un moment de ma vie où j'ai touché le fond et où je ne voyais plus de solutions pour m'en sortir. Je ne supportais plus de prendre le métro. Il fallait donc que j'appelle un taxi à chacune de mes sorties. Je me suis rendue compte que je ne voulais pas faire subir tout cela à mon entourage. Des amis m'ont alors donné l'adresse d'un thérapeute. Sur le coup, je ne l'ai pas appelé. Mais un mois plus tard, j'ai fait une très grosse crise d'angoisse. Et là, j'ai eu le déclic. Grâce aussi à une amie qui m'a soutenue et encouragée, j'ai pris rendez-vous le lendemain.

On m'avait dit beaucoup de bien de mon thérapeute. Et le premier contact a été très positif. Je lui ai fait confiance, même si je ne savais pas comment cela allait se passer. Son bureau est un endroit très sécurisant, un peu hors du temps. Ce qui offre une vraie coupure avec l'extérieur. Lors de la première séance, je lui ai raconté mon parcours de vie et il a posé un diagnostic sur ma souffrance : j'étais claustrophobe, agoraphobe avec un début de phobie sociale. Il m'a dit qu'il me faudrait une vingtaine de séances, à raison d'une tous les 15 jours."


EMDR et hypnose


Au niveau des méthodes, nous avons fait de l'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing ou Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement), un peu d'hypnose et de la Somatic experiencing (remonter à la source somato sensorielle du trouble), où c'est le corps qui se guérit tout seul. En d'autres termes, on se base sur un événement négatif que l'on a vécu, on ressent les émotions et on voit comment le corps réagit. Il m'a fait essayer l'hypnose, assez rapidement, au bout de la deuxième séance. C'est vrai que j'étais un peu effrayée, surtout à cause de l'image que l'on a de l'hypnose, celle d'un état où l'on est sous contrôle, à la merci d'une personne. Là, c'est complètement différent. Le thérapeute nous plonge dans un état qui se situe entre la relaxation et le sommeil. C'est une façon d'ouvrir une porte à l'inconscient. C'était assez surprenant mais j'ai plutôt bien réagi. Ensuite, nous avons fait plusieurs séances d'EMDR. C'est une méthode qui permet de vider les traumatismes. Normalement, ça se pratique avec le mouvement des yeux mais comme j'ai quelques soucis oculaires, le thérapeute a dû trouver une autre technique : il me donnait des petites tapes alternées sur les genoux. Le but du jeu est de libérer les endorphines. Le résultat est extraordinaire. Mes maux de ventre, qui m'avaient provoqué une colopathie chronique, ont quasiment disparu.

Ce n'est pas dramatique de demander de l'aide


Aujourd'hui, je suis presque arrivée au bout de ma thérapie, et je dois dire que cela m'a apporté une qualité de vie incomparable. Je peux me lever tous les matins sans avoir peur de faire une crise d'angoisse dans le métro. Quand je sors, j'apprécie beaucoup plus le moment. Je vis normalement. Je n'ai pas une vie sociale énorme, mais je me permets de voir plus mes amis. Et puis, la thérapie m'a aussi aidé dans mes choix professionnels. C'est une expérience vraiment enrichissante qui a amélioré ma vie sans commune mesure. On ne voit plus les choses de la même façon. En fait, on reste soi-même mais en mieux.

Mes amis ont réagi positivement, même si tous n'étaient pas au courant. Mon père était quant à lui assez dubitatif mais aujourd'hui il est très content de voir que je vais mieux. De mon côté, j'ai fait pas mal de prosélytisme. J'essaye de convaincre mon petit frère de suivre une thérapie. Je lui ai expliqué que ce n'était pas dramatique de demander de l'aide. Mais bon, c'est de toute façon une décision personnelle. Quoi qu'il en soit, même si la thérapie a un coût, c'est un réel investissement sur l'avenir." 

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