Ces 3 maladies qui tuent le plus en France

L'Inserm, la Drees et Santé publique France viennent de révéler les premières causes de mortalité en France.

Ces 3 maladies qui tuent le plus en France
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Selon les chiffres publiés le 19 décembre par l'Inserm, la Drees et Santé publique France, 660 168 personnes sont décédées en France (49,6 % de femmes pour 50,4 % d'hommes) en 2021. Un nombre de décès moindre qu'en 2020 à cause de la pandémie mondiale de Covid-19 qui a été particulièrement sévère cette année-là, mais nettement supérieur à celui des années précédentes même en tenant compte du vieillissement de la population. Dans leur grande étude, les trois instances dévoilent les causes médicales de ces décès. Ont été considérés dans cette étude l'ensemble des certificats de décès des personnes résidentes et décédées en France au cours de l'année 2021. Résultats. 

1. Le cancer représente un quart des décès en France (avec 169 910 décès soit 25.7%) et reste la première cause de décès comme chaque année depuis 2005. La mortalité due aux tumeurs baisse depuis 2015, à l'exception des cancers du pancréas et des mélanomes, toujours en hausse. Les cancers les plus meurtriers sont les tumeurs de la trachée, des bronches et des poumons avec plus de 30 000 victimes chaque année. Viennent ensuite les tumeurs du côlon, du rectum, de l'anus, puis celles du sein. L'âge médian des personnes décédées à cause d'une tumeur est de 74 ans pour les hommes et 77 ans pour les femmes. La moitié des décès concernent des gens entre 65 et 84 ans. À âge égal, les hommes sont 1,7 fois plus souvent victimes de tumeurs que les femmes. 

Les infarctus du myocarde en augmentation

2. Les maladies cardio-neurovasculaires sont la deuxième cause de décès en France (avec 137 716 décès, soit 20.9%) et la première cause de décès chez les 85 ans et plus (26,4 %). La mortalité due à ces maladies a augmenté de 2% par rapport à 2020, après plusieurs années en baisse. L'âge médian des décès est de 82 ans pour les hommes et de 89 ans pour les femmes. Contrairement aux tumeurs, les femmes meurent en moyenne plus de maladies de l'appareil circulatoire que les hommes (72 499 décès contre 65 217). Parmi les maladies cardio-neurovasculaires qui tuent le plus : les insuffisances cardiaques, les complications de cardiopathies et maladies cardiaques et les infarctus aigus du myocarde qui sont en augmentation, notamment chez les hommes de plus de 85 ans. En revanche, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont stables, après plusieurs années de baisse.

3. Le Covid-19 représente la troisième cause de décès en France (avec 60 895 décès, soit 9.2%) et tue toujours en majorité des personnes âgées, mais moins qu'en 2020 (-12 %). Les personnes de 85 ans ou plus représentent toujours la majorité des décès dus au Covid-19, mais leur part dans les décès diminue en 2021 par rapport à 2020 (49,6 % en 2021, contre 56,8 % en 2020). 

 À lui seul, le Covid-19 entraîne plus de décès que l'ensemble des autres maladies respiratoires.

À lui seul, le Covid-19 entraîne plus de décès que l'ensemble des autres maladies respiratoires. En 2021, le virus a tué 32 266 hommes (53% des décès dus au Covid-19) et 28 629 femmes. L'âge médian de décès dû au Covid-19 chez les hommes est de 82 ans, contre 87 ans pour les femmes

D'autres maladies tuent encore beaucoup

Quatrième du classement : les maladies du système nerveux et des organes des sens comme Alzheimer ou Parkinson qui ont causé la mort de 21 200 femmes et 14 890 hommes en 2021. Ensuite, les maladies de l'appareil digestif qui, entre 2020 et 2021, ont fait 711 décès supplémentaires, alors que leur nombre était en baisse depuis 2015. Ce sont notamment les cirrhoses, fibroses et hépatites chroniques qui augmentent, principalement chez les hommes de 65 ans ou plus. Enfin, les décès dus aux maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques ont également augmenté et représentent 3,6 % des décès en 2021 (23 844 décès), alors qu'ils étaient orientés à la baisse avant la crise. Ce sont notamment des décès liés à des diabètes sucrésà la malnutrition et à l'hypovolémie notamment chez les personnes âgées.