Stérilet mal placé : signes, risques, retrait, que faire ?
Un risque d'expulsion spontanée ou d'un mauvais positionnement existe avec tous les stérilets (dispositifs intra-utérin ou DIU). Comment vérifier que son stérilet est bien placé ? Quels sont les signes d'alerte ? Les conséquences d'un déplacement ? Quand consulter ? Le retirer ?
L'Agence du médicament (ANSM) rappelle régulièrement la conduite à tenir en cas de suspicion de dispositifs intra-utérins au cuivre (DIU, anciennement appelés stérilets) défectueux car mal placés ou expulsés. Comment savoir si son stérilet est bien placé ? Quels sont les signes d'alerte d'une expulsion ou d'un mauvais positionnement du stérilet ?
Quels sont les signes d'un stérilet expulsé ou mal placé ?
Les signes évocateurs d'une expulsion spontanée sont :
- Le fil de traction du stérilet est absent ou plus long que prévu.
- Des douleurs abdominales (ou parfois dans le bas du dos)
- Des saignements en dehors des règles ou après un rapport sexuel
- Des douleurs lors des rapports sexuels
- Attention, certaines expulsions sont asymptomatiques.
► A savoir : le risque d'expulsion spontanée peut survenir avec tous les DIU.
Quels sont les risques d'un stérilet mal placé ?
Un DIU expulsé ou qui a bougé peut ne plus être efficace et exposer à un risque de grossesse non désirée.
Stérilet déplacé, expulsé : que faire ?
Si vous suspectez une expulsion spontanée, consultez le plus rapidement possible le médecin qui assure votre suivi gynécologique et utilisez une autre méthode de contraception jusqu'à la consultation. En cas de rapports sexuels dans les cinq jours précédant l'apparition des symptômes, envisagez de prendre une contraception d'urgence.
Le risque d'expulsion semble plus important au-delà de 3 ans de pose.
Quand le retirer ?
D'après l'analyse conduite par l'ANSM sur les incidents déclarés, le risque d'expulsion des DIU semble être plus important au-delà de 3 ans de pose. Pour savoir depuis combien de temps vous portez votre DIU, une carte qui mentionne la date de l'intervention vous est remise lors de la pose. Cette carte doit être présentée à chaque consultation gynécologique. Selon le modèle, le DIU au cuivre peut se garder entre 5 et 10 ans (à savoir que certains modèles se gardent seulement 4 ans). La femme peut décider de le retirer à n'importe quel moment et doit en informer son médecin, son gynécologue ou une sage-femme.
Comment vérifier que son stérilet est bien placé ?
Après chaque période de règles, il est possible de s'assurer que les fils du DIU soient bien en place en introduisant doucement un doigt dans le vagin, près du col de l'utérus (cela ne marche pas à tous les coups : cela dépend de la longueur des fils (ils ont parfois été coupés trop courts lors de la pose) et de l'anatomie de chaque femme).
→ Si les fils du stérilet sont en place : continuez votre suivi gynécologique habituel (une fois par an) et indiquez à votre professionnel de santé depuis quand votre stérilet est en place.
→ Si les fils du stérilet ne sont pas en place : consultez dès que possible le professionnel qui assure habituellement votre suivi gynécologique et utilisez une autre méthode de contraception jusqu'à la date de la consultation.
→ En cas de doute, consultez le professionnel de santé qui s'occupe de votre suivi gynécologique afin qu'il s'assure de l'intégrité et du bon emplacement du DIU.
→ Dans tous les cas, la surveillance d'un stérilet se fait en général un mois et demi après la pose, puis une fois par an lors d'un examen gynécologique qui permet de vérifier la présence des fils et de faire le point sur la tolérance et les éventuels effets ressentis.
*Source : Point d'information : Stérilets Ancora, Novaplus et Sethygyn : réévaluation de la contraception en raison d'un risque d'expulsion et de rupture lors de leur retrait, publié par l'ANSM le 28 novembre 2019.
- Pour déclarer tout effet indésirable suspecté d'être causé par un dispositif médical : www.signalement-sante.gouv.fr
- Voir la liste des recommandations de l'ANSM à destination des gynécologues médicaux et obstétriciens, médecins généralistes et sages-femmes.