Spasme abdominal : côté gauche, droit, causes, traitements

Spasme abdominal : côté gauche, droit, causes, traitements

Ces contractions brusques, incontrôlées et douloureuses dans la sphère abdominale sont fréquentes et le plus souvent dues à des pathologies digestives, urinaires ou gynécologiques. Quand faut il consulter ? Quels sont les traitements adaptés ? Réponses avec le Dr Monique Quillard, médecin généraliste.

Qu'est-ce qu'un spasme abdominal ?

Il s'agit de contractions involontaires qui touchent les muscles digestifs abdominaux. Ces muscles ne sont pas sous la commande volontaire de l'individu et fonctionnent de manière automatique pour permettre le péristaltisme, qui autorise la progression du contenu digestif. "Les spasmes abdominaux surviennent sous la forme de crises responsables d'une douleur ou d'une sensation de gêne qui peut durer de quelques secondes à plusieurs heures, voire même plusieurs jours. Une douleur abdominale peut notamment être caractérisée par son caractère récurrent (on parle alors de douleur abdominale chronique) ou ponctuel (on parle de douleur abdominale aiguë) ", explique le Dr Monique Quillard, médecin généraliste. Ces spasmes peuvent être aussi accompagnés d'autres symptômes comme des nausées, des vomissements ou des troubles du transit. Ils peuvent être en rapport avec une pathologie abdominale, mais également survenir spontanément, sans cause évidente.

Spasme abdominal du côté gauche : le signe de quoi ?

Ils peuvent indiquer :

  • Des atteintes au niveau de l'intestin comme une constipation ou la formation de gaz.
  • Un syndrome de l'intestin irritable.
  • Des spasmes d'origine musculaire (point de côté).
  • Une atteinte de la rate ou du rein.

Spasme abdominal du côté droit : le signe de quoi ?

Ils peuvent indiquer :

  • Une atteinte du foie.
  • Une atteinte de l'intestin.
  • Une appendicite.

Spasmes abdominaux dans la région sous ombilical

Ils peuvent être le signe de :

  • Une infection urinaire.
  • Une atteinte de ovaires ou des trompes de Fallope.

Quand s'inquiéter ?

"Les douleurs abdominales violentes qui surviennent sans raison apparente nécessitent de consulter un service d'urgences pour effectuer un examen clinique et un bilan comprenant le plus souvent une prise de sang, une échographie abdominale et parfois un scanner", précise le Dr Quillard. La présence de fièvre ou de sang dans les urines doit aussi faire consulter rapidement. Les principales urgences sont l'appendicite aiguë, l'occlusion intestinale et la grossesse extra utérine.

Qui consulter ?

Votre médecin traitant ou les urgences en présence de fièvre élevée et/ou de saignements, si vous êtes enceinte, si la douleur intense est permanente.

Quel est le diagnostic ?

Il est établi en fonction des symptômes évocateurs. La palpation du ventre permet également au médecin d'affiner son diagnostic. Au besoin, une échographie abdominale, pelvienne ou rénale permettra de définir l'affection et de mettre en place le diagnostic adéquat.

Quels sont les traitements ?

Les traitements prescrits dépendent de la cause des douleurs. Mais en cas de douleurs bénignes, des antispasmodiques, du charbon ou des pansements gastriques en cas de diarrhées ou des laxatifs en cas de constipation peuvent être employés. "Attention aux antalgiques anti-inflammatoires de type Aspirine ou Ibuprofène qui sont contre-indiqués en cas de problème digestif", alerte notre expert.

Quels sont les remèdes naturels pour soulager un spasme abdominal ?

Une fois le diagnostic posé et la cause prise en charge, les médicaments homéopathies peuvent être indiqués selon le type de douleur :

  • Si elles s'améliorent lorsque vous êtes "plié en deux" : Colocynthis 9CH, 5 granules toutes les heures à espacer selon amélioration. Arrêtez les prises à l'arrêt de la douleur.
  • SI elles s'améliorent lorsque vous êtes allongé sur le dos : Dioscorea 9CH, même posologie.
  • Selon la cause de la douleur, un traitement de fond sera indiqué par un médecin spécialisé en homéopathie, par exemple en cas de stress : Ignatia amara 15CH , 5 granules 3 fois par jour, jusqu'à disparition des douleurs. Mais comme toujours, le traitement sera adapté à chaque patient.

Merci au Dr Monique Quillard, médecin généraliste.

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