Est-ce qu'une personne mince et sportive qui mange beaucoup de sucre finira diabétique ?
Sous prétexte de faire du sport, certaines personnes se lâchent (trop) sur le sucre...
La survenue du diabète de type 2 est essentiellement liée au mode de vie. Les risques de développer cette maladie sont accrus en présence d'un ou plusieurs de ces facteurs : la génétique, le diabète gestationnel, le SOPK, le surpoids ou l'obésité, la graisse abdominale, la sédentarité, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie et bien entendu une alimentation trop raffinée, trop grasse et trop sucrée. Le surpoids aussi joue un rôle dans la survenue de cette maladie. Les personnes minces sont-elles alors l'abri quel que soit ce qu'elles mangent ? "Il est rare que les personnes minces et sportives soient portées sur la malbouffe et mangent beaucoup de sucre", pose d'emblée le Dr Alexandra Dalu, médecin anti-âge, mésothérapeute et nutritionniste. Pour cause, quand on fait du sport régulièrement, le cerveau est plus enclin à mieux manger. "Il y a une certaine forme de cohérence mentale qui fait, que l'on va naturellement être plus attiré par une nourriture riche et variée, de type méditerranéen" explique-t-elle. En général, le sportif va attendre que l'adrénaline retombe à la fin de sa séance, pour se restaurer avec une alimentation de récupération adaptée à son mode de vie sportif.
Un métabolisme de base rapide
De par son activité physique, le sportif va avoir une dépense énergétique, un métabolisme de base plus important que la moyenne puisqu'il a plus de muscles et que le muscle travaille en permanence, même en l'absence de sport. Autrement dit, une personne sportive va forcément métaboliser le sucre plus rapidement qu'une personne non sportive. Prudence, toutefois. "Un sportif qui ne mange que du sucre et qui, de surcroit, mange mal, va aussi perdre du muscle puisqu'il n'aura plus un apport suffisant en fibres, en protéines et en bon gras", met en garde notre experte. Une personne mince et sportive n'est donc pas à l'abri de développer un diabète de type 2, même si celui-ci mettra des années à s'installer. "Une consommation excessive de sucre chez le sportif peut entraîner des claquages, des entorses, des fractures, des baisses de la performance, des palpitations et une déshydratation", continue-t-elle.
"Les personnes minces ont la chance d'avoir un métabolisme rapide. Mais si elles mangent mal, leur santé globale peut en pâtir", prévient le Dr Alexandra Dalu. Si le patient présente une prédisposition génétique et qu'il mange très mal, il aura davantage de risques de développer un diabète de type 2, et ce, même s'il pratique une activité physique régulière. À l'inverse, si le sujet mange bien, ses risques de devenir diabétique seront nettement moindres. "La règle d'or, que l'on soit sportif ou non, c'est d'adopter une alimentation en rapport avec sa dépense énergétique et portée sur le régime méditerranéen dont les bénéfices ont largement été démontrés", conclut la nutritionniste. Au menu : des protéines comme des œufs, produits de la mer, peu de viande, des noix, des fruits et légumes, des légumineuses, riches en fibres et antioxydants avec peu de sucre et peu de produits transformés.
Merci au Dr Alexandra Dalu, médecin anti-âge, mésothérapeute, nutritionniste et auteure de "Les 100 idées qui vous empêchent d'aller bien" aux éditions Leducs.