Maladie rénale : les symptômes à prendre au sérieux

Une maladie rénale passe souvent inaperçue car les symptômes qu'elle peut entraîner sont très peu spécifiques. Néanmoins, voici les signes qui peuvent être liés à un problème aux reins.

Maladie rénale : les symptômes à prendre au sérieux
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Pâleur, fatigue et anémie, évocateurs d'une insuffisance rénale

Parmi les signes qui peuvent faire suspecter une maladie rénale figurent une grande fatigue liée à une anémie et au fait que les patients ont des troubles de l'appétit et du sommeil. Les sujets peuvent également présenter des lésions de grattage sur la peau et peuvent avoir du mal à respirer la nuit. Des crampes, des œdèmes et un amaigrissement peuvent être associés. "Ce sont des signes d'urémie mais il s'agit de symptômes très peu spécifiques. Dans 30% des cas, les symptômes d'appel sont tellement banals que l'on ne s'en aperçoit pas et que l'on découvre la maladie lorsque les reins sont complètement détruits. Très souvent, la maladie rénale est découverte de manière fortuite, à l'occasion d'un bilan sanguin réalisé pour une autre raison", indique le Pr Christophe Legendre, néphrologue dans le transplantation rénale adulte de l'hôpital Necker. En présence des deux principaux facteurs de risque de développer une maladie rénale que sont l'hypertension artérielle et le diabète, une surveillance régulière peut permettre une prise en charge précoce et ainsi, d'en retarder l'évolution. Le diagnostic repose sur une prise de sang et une analyse des urines à la recherche d'une augmentation de la  créatininémie, d'une protéinurie et d'une albuminurie. 

Une douleur lombaire d'un seul côté, le signe d'une pyélonéphrite

La pyélonéphrite correspond à l'infection d'un rein et de son uretère. Elle se traduit essentiellement par une fièvre supérieure à 38,5°C, des frissons, une sensation de faiblesse, des brûlures à la miction et des douleurs lombaires d'un seul côté. Ces douleurs peuvent irradier au niveau des côtes et jusqu'au pubis. Parfois, des nausées et des vomissements sont associés. Des analyses biologiques permettent de poser le diagnostic et de déterminer le traitement. Étant d'origine bactérienne, la pyélonéphrite se traite avec des antibiotiques pendant une durée de 7 à 10 jours.

Du sang dans les urines, peut-être une colique néphrétique 

Si les calculs rénaux peuvent être asymptomatiques, ils peuvent aussi provoquer une colique néphrétique. Celle-ci se manifeste par une douleur violente au niveau des vertèbres lombaire, liée à la forte pression présente dans les voies urinaires. La douleur est très intense et survient de manière brutale. Elle est souvent associée à la présence de sang dans les urines, à des envies fréquentes d'uriner sans y arriver, ainsi qu'à des troubles digestifs (nausées et vomissements). Le diagnostic repose sur un bilan sanguin permettant d'évaluer le fonctionnement des reins, un test urinaire permettant de déceler une hématurie (présence de sang) dans les urines et une échographie abdomino-pelvienne pour vérifier la présence de calculs rénaux. "La présence d'un obstacle à l'excrétion de l'urine peut occasionner des douleurs lombaires, les patients disent "j'ai mal aux reins" alors qu'en réalité, ils ont mal à la colonne vertébrale", remarque le néphrologue.

Des kystes dans les reins, une polykystose rénale ?

"La polykystose est une maladie rénale héréditaire qui se caractérise par une augmentation du volume des reins et la présence de kystes pouvant être responsables de douleurs lombaires liées à la compression des organes voisins. La polykystose rénale peut être associée à une hypertension artérielle, des calculs rénaux ; une hématurie et une insuffisance rénale chronique. Le traitement vise à ralentir l'évolution des kystes", développe le spécialiste.

Envie d'uriner la nuit, un signe à surveiller 

La nycturie désigne le fait de se lever la nuit pour uriner. "Si elle est souvent liée maladie de la prostate chez l'homme âgé de plus de 60 ans, elle peut aussi être liée à une incapacité à concentrer les urines liée à la maladie rénale", précise le Pr Christophe Legendre. 

Merci au Pr Christophe Legendre, néphrologue et chef du service de transplantation rénale de l'hôpital Necker

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