Glioblastome : peut-on vivre longtemps avec cette tumeur du cerveau ?
Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales de stade 4.
Le glioblastome est une tumeur cérébrale de stade 4 c'est-à-dire très agressive qui touche plus souvent les hommes que les femmes, entre 45 et 70 ans. Chaque année environ 5000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Les symptômes sont très variables même si certains ont été mis en avant pour diagnostiquer la maladie. Si les causes ne sont pas confirmées, une étude de chercheurs français publiée en 2024 avance l'idée d'une contamination par le cytomegalovirus (CMV). Le pronostic vital est sensiblement engagé.
Définition : c'est quoi le glioblastome ?
Le glioblastome est une tumeur cérébrale qui touche les astrocytes, des cellules du système nerveux central. Il siège le plus souvent au niveau des hémisphères cérébraux mais peut être localisé partout dans le système nerveux central. Son évolution, généralement très rapide, se fait le plus souvent entre 2 et 3 mois. Il existe des glioblastomes primaires et des glioblastomes dits secondaires, issus de la transformation d'une tumeur initialement inoffensive en tumeur maligne. Dans la classification internationale des maladies, 10ème révision (CIM 10), le glioblastome est classé parmi les tumeurs malignes de l'encéphale : C71.
C'est quoi le stade 4 du glioblastome ?
Le glioblastome est une tumeur de grade IV, à savoir la plus agressive et au pronostic le plus sombre.
Quelles sont les causes du glioblastome ?
Généralement, le glioblastome se développe sans cause identifiée. Il semblerait cependant que l'irradiation de l'encéphale en traitement d'une autre pathologie puisse favoriser son apparition quelques années plus tard. En mars 2024, les travaux de recherche menés par Georges Herbein, professeur de virologie médicale au CHU de Besançon et à l'université de Franche-Comté démontrent que le cytomégalovirus (CMV) peut causer, au moins dans certains cas, un glioblastome.
Le glioblastome est-il héréditaire ?
Des anomalies génétiques et moléculaires ont par ailleurs été mises en avant, que ce soit pour les glioblastomes primaires ou secondaires.
Quels sont les symptômes du glioblastome ?
Les symptômes du glioblastome sont très variables et ne sont pas caractéristique de la maladie mais plutôt de la localisation et de la taille de la tumeur qui augmente la pression intracrânienne. Ils vont des maux de tête, aux nausées et vomissements en passant par des troubles de l'humeur ou du comportement, une faiblesse d'un membre et parfois des crises d'épilepsie.
Comment diagnostiquer un glioblastome ?
L'interrogatoire met en évidence certains symptômes évocateurs de la maladie. S'en suit un examen neurologique complet qui permet d'évaluer le niveau de fonctionnement du système nerveux à l'aide de différents tests (réflexes, exercices musculaires, tests de langages …). En cas de suspicion de pathologie cérébrale, un scanner et une Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) cérébraux confirment le diagnostic et permettent de localiser l'emplacement de la tumeur. Un examen anatomopathologique (biopsie) peut être effectué après localisation de cette dernière si elle est accessible à un prélèvement. C'est le seul examen qui permette d'affirmer le diagnostic.
Comment soigner le glioblastome ?
"Son traitement standardisé passe par une chirurgie d'exérèse la plus complète lorsqu'elle est possible, complétée par un traitement de radiothérapie et de chimiothérapie pendant 6 semaines avec une chimiothérapie en comprimés (Protocole STUPP)" explique le Dr Jean Ménard, oncologue "en cas de bonne réponse, le traitement est complété par une poursuite de chimiothérapie en comprimés 5 jours par mois pendant 6 mois".
Quelle est l'espérance de vie lorsqu'on est atteint d'un glioblastome ?
D'après le Dr Jean Ménard, oncologue, "le pronostic du glioblastome reste sombre, avec une survie à 5 ans avoisinant les 5%, et un taux médian de survie entre 14 et 18 mois".
Merci au Dr Jean Ménard, oncologue à l'Hôpital Saint-Louis à Paris.