700 000 Français prennent ce médicament, il ne sera plus remboursé pour certains à partir du 1er février

700 000 Français prennent ce médicament, il ne sera plus remboursé pour certains à partir du 1er février

Des milliers de Français le prennent.

C'est un médicament qui ne cesse de faire parler de lui depuis qu'il a été autorisé en France. Il l'était déjà aux Etats-Unis et son succès n'a cessé de grandir. Et pour cause : un de ses principaux effets est de faire maigrir. Du coup, beaucoup cherchent à l'obtenir en dehors du parcours de soin obligatoire. Mais sa prise doit rester encadrée, martèlent les autorités sanitaires françaises qui veulent éviter une augmentation des cas d'effets indésirables graves. L'Assurance maladie a décidé de restreindre ses conditions de délivrabilité en pharmacie à partir du 1er février 2025.

Selon le Dr Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), citée par nos confrères du JIM.fr, "environ 700 000 personnes en France prennent ce type de traitements, on va arriver très rapidement au million et l'utilisation de ces molécules va encore augmenter dans les années à venir ". Ces médicaments sont appelés des "analogues du GLP-1". Ils contrôlent la glycémie en se fixant sur les récepteurs de l'hormone GLP-1 (glucagon-like peptide-1), hormone qui régule le taux de glucose sanguin et l'appétit. Ils sont indiqués dans le traitement du diabète de type 2 et dans le contrôle du poids chez les personnes souffrant d'obésité. Le problème est qu'ils sont "parfois détournés pour la perte de poids à des fins esthétiques et non de santé" observait l'ANSM en juillet 2024.

Pour empêcher les mésusages liés à ces traitements antidiabétiques et les tensions d'approvisionnement causées par leur détournement, un nouveau dispositif de prescription sera mis en place le 1er février, a annoncé l'Assurance maladie. Tous les analogues du GLP-1 ne sont pas concernés mais uniquement : le sémaglutide (Ozempic®) qui est un des plus prescrits et connus ; le dulaglutide (Trulicity®) ; et le liraglutide (Victoza®).

Concrètement, lors de la prescription, le médecin devra remplir un formulaire numérique ou papier permettant de vérifier que le médicament est bien prescrit dans son ITR (indications thérapeutiques remboursables) et AMM (autorisation de mise sur le marché). Le médecin doit remettre le justificatif au patient "en même temps que l'ordonnance pour que le patient le présente au pharmacien lors de la dispensation du médicament concerné. En l'absence de formulaire, le pharmacien peut dispenser le médicament mais le patient ne sera pas remboursé". Même chose si la prescription est en dehors de l'ITR/AMM, il n'y a pas de remboursement possible.