Anxiolytique : 10 infos pas forcément rassurantes sur le Stresam (mais il vaut mieux le savoir si on en prend)

Le Stresam (étifoxine) est un anxiolytique qui traite les manifestations de l'anxiété. Attention à sa durée de prise, ses effets secondaires... prévient notre pharmacienne.

Anxiolytique : 10 infos pas forcément rassurantes sur le Stresam (mais il vaut mieux le savoir si on en prend)
© SIPA (publiée le 20/10/2023)

Le médicament Stresam® est prescrit pour traiter les signes psychiques et physiques liés à l'anxiété. En quoi est-il différent des benzodiazépines anxiolytiques ? Quels sont les risques ? Ses effets indésirables ? Quand consulter ? Voici les 10 choses à savoir absolument sur cet anxiolytique particulier.

1. Une durée maximale de traitement de 12 semaines

Chez un patient anxieux, Stresam® est généralement prescrit pour une durée de quelques jours à quelques semaines. Au-delà de 12 semaines de traitement, la personne traitée est exposée inutilement aux effets secondaires du médicament puisque l'effet thérapeutique ne s'observe que sur de courtes durées. 

2. Le Stresam peut faire dormir

À l'instauration du traitement, une somnolence légère peut être observée. Une vigilance est donc requise chez les personnes amenées à conduire un véhicule ou à utiliser une machine. À noter que la sédation s'estompe au bout de quelques jours. Pour réduire ce risque, il est conseillé de respecter la posologie maximale de 4 gélules par jour répartie en 2 à 3 prises. En outre, l'association à d'autres médicaments sédatifs, disponibles sans ordonnance, doit être évitée (Fervex®, Toplexil®).

3. Il ne faut pas boire d'alcool quand on prend du Stresam

L'association de Stresam® et de boissons alcoolisées est déconseillée en raison d'une éventuelle majoration de la somnolence qui peut s'avérer dangereuse, notamment pour la conduite automobile.

4. Les effets indésirables sont peu fréquents mais graves

Les effets indésirables de Stresam® sont beaucoup moins fréquents et moins nombreux que ceux des benzodiazépines anxiolytiques. Aucun effet indésirable fréquent n'a été répertorié. Toutefois, de très rares cas de réactions allergiques, de troubles cutanées sévères et d'affections du foie ont été rapportés au cours du pemier mois de traitement. De même, de rares saignements en dehors des règles ont été observés chez des femmes prenant la pilule.

5. Eruption cutanée, jaunisse : consulter en urgence

Certains signes peuvent faire suspecter des effets secondaires graves (allergie sévère, affection du foie, réaction cutanée importante) et doivent conduire à une interruption immédiate de Stresam® puis à une consultation médicale. Il s'agit notamment de vomissements, de douleurs abdominales, de diarrhées aqueuses, d'une fatigue, d'une jaunisse (ou ictère), d'une urticaire, d'un gonflement de la gorge. Ces manifestations peuvent survenir jusqu'à plusieurs semaines après l'instauration du traitement.

6. Il est déconseillé en cas d'intolérance au lactose

Le médicament Stresam® comporte de l'étifoxine et du lactose. Ainsi, son utilisation est déconseillée chez les personnes intolérantes au lactose au risque de ressentir un inconfort digestif.

7. Le Stresam ne rendrait pas dépendant

Contrairement aux benzodiazépines anxiolytiques, Stresam® n'induit pas de dépendance. Toutefois, l'arrêt du traitement doit être progressif pour éviter la réapparition des signes liés à l'anxiété. 

8. Le Stresam n'est pas remboursé

En raison d'une efficacité jugée insuffisante et du risque de survenue d'effets indésirables graves, Stresam® ne fait plus l'objet d'un remboursement par l'Assurance maladie. Le coût du médicament reste donc à la charge du patient à un prix variable selon les pharmacies.

9. À bannir chez la femme enceinte

En l'absence de données scientifiques fiables, Stresam® ne doit pas être administré au cours de la grossesse par mesure de précaution.

10. Une consultation médicale préalable est nécessaire

Comme tous les autres anxiolytiques commercialisés en France, Stresam® est uniquement disponible sur présentation d'une ordonnance. S'il vous reste des gélules d'un précédent traitement, aucune administration ne doit être décidée sans avoir consulté un médecin auparavant.