Dépisté tôt, le cancer du sein est plus facilement guéri Dépister plus tôt = meilleures chances de guérison
Avec environ 53 000 nouveaux cas dépistés en 2011 en France, le cancer du sein reste, de loin, le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente en effet 33 % de l'ensemble des nouveaux cas de cancers féminins.
C'est aussi la première cause de décès par cancer chez la femme. "Le cancer du sein fait 11 300 morts par an et son incidence augmente depuis 1980 (en moyenne, +2,4 % par an), même si la tendance est à la stabilisation depuis peu. C'est la preuve qu'il ne faut surtout pas se relâcher", a rappelé le Dr Françoise Weber, Directrice Générale de l'Institut de veille sanitaire.
Heureusement, grâce aux progrès thérapeutiques, à une meilleure prise en charge et au dépistage précoce, le pronostic vital, lui, s'améliore avec un taux de mortalité en diminution depuis 1995. Aujourd'hui, détecté à un stade précoce, le cancer du sein est guéri dans plus de 9 cas sur 10. "Plus de 3 000 femmes pourraient être sauvées chaque année si 70 % au moins des femmes de 50 à 74 ans réalisaient un dépistage tous les deux ans" a précisé Nora Berra, en appelant à leur volonté et à leur courage.
"Pourtant, il demeure encore des réticences au dépistage. Certaines femmes ont peur, d'autres ne se sentent pas concernées car elles pensent être en bonne santé", déplore le Pr Agnès Buzyn, Présidente de l'Institut national du cancer. En 2010, l'Institut national du cancer (INCa) a identifié quatorze freins au dépistage. Parmi eux, des freins liés à la peur de l'examen et du résultat bien sûr, mais aussi des freins pratiques (manque de temps, manque de moyens...), d'autres liés à une méconnaissance de la maladie (fatalité par rapport aux traitements, confusion entre dépistage et diagnostic...). "La campagne de cette année a pour objectif de re-mobiliser les femmes concernées, mais aussi leur entourage, sachant que le cancer du sein a un impact familial".