Douleurs articulaires : et si c'était des rhumatismes inflammatoires ? Maintenir une activité physique en dehors des poussées
Il est parfois difficile de maintenir une activité sportive lorsqu'on est atteint de maladies rhumatismales. Pourtant, l'entretien musculaire permet de garder une souplesse maintenant une meilleure qualité de vie. L'activité physique est donc recommandée, en dehors des périodes de poussées.
Les kinésithérapeutes et ergothérapeutes sont très utiles aux malades pour soulager les articulations douloureuses malgré les traitements. Ils permettent aussi le maintien musculaire et apprennent aux malades les bons gestes à effectuer lorsque certaines articulations sont douloureuses par exemple.
Car une polyarthrite rhumatoïde (PR) comme une spondylarthrite ankylosante (SA) sont des maladies chroniques, dont on souffre à vie. Il faut apprendre à vivre au quotidien. De la voiture au logement, l'ergothérapeute aide à trouver les bons gestes et à éviter ainsi tout stress ou difficultés supplémentaires.
Des soins pris en charge à 100 % !
"Dans certains cas, malgré les traitements, certaines articulations restent gonflées et douloureuses. On peut alors effectuer une ponction du liquide synovial en excès, suivie d'une injection de cortisone destinée à assécher l'articulation", indique le Dr Grange.
Ces injections permettent non seulement un soulagement rapide des articulations douloureuses mais permettent aussi de limiter leur destruction. La cortisone étant néfaste pour les tendons, on limite le nombre d'injections à 3 à 4 maximum par an.
Les RIC sont considérés comme des affections de longue durée (ALD), les soins sont donc pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie. Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de la Caisse d'assurance maladie mais aussi auprès des mutuelles pour en savoir plus.
Vie professionnelle
Au niveau professionnel, une réorientation est parfois nécessaire selon le métier exercé avant le diagnostic. Ce n'est heureusement pas toujours le cas mais souvent un aménagement du poste de travail est bénéfique (changement de siège, bureau plus large, etc.).
Enfin, le Code de santé publique oblige désormais les médecins à proposer ce qu'on appelle l'éducation thérapeutique du patient. Cela signifie qu'ils doivent proposer aux patients d'apprendre le savoir, le savoir-faire et le savoir être liés à leur pathologie. Selon le Dr Grange : "Il s'agit de changer le comportement du patient pour améliorer sa qualité de vie."