Je m'aime telle que je suis ! J'arrête de me déprécier

certains modèles d'éducation ont tendance à mettre l'accent sur les points à
Certains modèles d'éducation ont tendance à mettre l'accent sur les points à améliorer plutôt qu'à mettre en valeur les qualités de l'enfant, ce qui peut conduire à une auto-dépréciation, à l'âge adulte. © Pixland / Thinkstock

Vous vous êtes reconnue dans certaines de ces situations ? Normal : beaucoup d'entre nous sommes conditionnées pour nous déprécier. La faute, en partie, à notre éducation, estime le sociologue Pierre Pradervand. "Même lorsque nous n'avons pas reçu d'éducation religieuse, il y a tout de même dans notre modèle de société une dominante judéo-chrétienne très marquée, explique Pierre Pradervand. Une de ses caractéristiques, c'est la tendance à l'auto-condamnation." Le fameux "C'est ma faute, c'est ma très grande faute".

Lorsque quelque chose échoue ou pose problème, vous avez tendance à culpabiliser, à vous remettre en cause. Un sentiment souvent encore plus perceptible chez les filles. C'est que, de manière souvent inconsciente, vos parents ont appris (et vous ont donc appris par la suite) qu'il ne faut pas se vanter, la "ramener". Au contraire, être quelqu'un de bien, c'est savoir faire preuve de modestie en toutes circonstances, avoir le triomphe modeste, reconnaître ses échecs et prendre ses responsabilités.

Ne pas se vanter

Sauf qu'à trop en faire, cette humilité, parfois de bon aloi, peut se révéler un véritable handicap : on finit par avoir une image trop négative de soi. Et par la véhiculer auprès des autres, ce qui évidemment n'aide pas à s'aimer dans leur regard.

Pour Pierre Pradervand, le problème, c'est qu'on ne fait pas la distinction entre reconnaître ses qualités propres et se vanter. "Ces deux notions n'ont pourtant rien à voir l'une avec l'autre." Etre conscient de ses atouts comme des ses points faibles relève plutôt d'une tentative d'objectivité, tandis que la vantardise consiste à mettre en avant des qualités que l'on ne possède d'ailleurs pas nécessairement.

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