Demain j'arrête.... D'essayer d'être parfaite Une vie sociale parfaite ? Bon courage !
Vous êtes fermement décidée à avoir (aussi) une vraie vie sociale, bien remplie, avec des tas d'amis, afin que, au soir de votre vie, quand vous vous retournerez, vous ayez bien l'impression de ne pas avoir perdu votre temps. Pour réussir, vous avez surchargé votre agenda. Ca donne quelque chose à peu près comme suit.
Evidemment, il y a le sport. Trois fois par semaine. Natation, pour le souffle, la musculation et le fitness pour sculpter votre corps de façon harmonieuse et danse africaine, pour le faire bouger en rythme. Et parce que c'est fashion. Et attention : pas question de manquer un cours. Sinon, vous commencez à culpabiliser, tout pendant que vous sentez votre ventre se distendre et vos fesses se ramollir dans les deux heures qui suivent le méfait.
Quand vous ne faites pas du sport, vous vous cultivez : cours de tricot, de langue, de guitare... Peu importe là où s'exercent votre art et vos neurones, mais il vous faut une activité constructive, qui vous donne l'impression d'apprendre. Soit. Bon, vous n'étiez peut-être pas obligée de booker 3 activités par semaine, mais puisque c'est fait...
Vient ensuite la vie sociale à proprement parler : les amis ! Ah ça, des amis, vous en avez pléthore. Des connaissances en tout cas, brillantes si possible. Et vous avez à cœur de les chouchouter, de ne jamais être prise en flagrant délit d'égoïsme, de paresse ou de faiblesse : vous les invitez régulièrement à dîner. Chaque fois, la table et le contenu des assiettes sont dignes des plus beaux vainqueurs d' "Un dîner presque parfait". Vous n'avez jamais raté un seul sauté de veau ou fondant au chocolat de votre carrière d'amie professionnelle. De même, vous êtes toujours là, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, pour consoler Carole ou Mélanie quand elles ont un souci. A l'inverse, jamais ô grand jamais vous ne perdez le contrôle devant elles. Et puis quoi encore ?!
D'ailleurs, sans être réellement fanfaronne, vous ne perdez pas une occasion de glisser que vous venez d'obtenir une promotion ou que vous avez reçu un compliment d'untel ou d'untel. Vous sentez bien qu'elles sont pleines d'admiration, voire vaguement jalouses de vos exploits. Mortifiée ? Ah bah non alors ! Mieux vaut faire envie que pitié, vous dites-vous !